A fin juillet 2008, plus de 16,5 millions de dollars ont été déboursés dans l'importation de produits pharmaceutiques vétérinaires. La demande sur ce type de produits qui jouent un rôle déterminant dans le développement de la production animale ne cesse d'augmenter, ce qui a attisé les convoitises de nombreux investisseurs nationaux pour ce juteux créneau. Ainsi, deux nouvelles unités de production et de conditionnement seront opérationnelles dans peu de temps. Elles viendront renforcer le potentiel déjà existant et qui se décline en cinq usines dont la production cumulée arrive à satisfaire les besoins nationaux à hauteur de 30%. Pour mieux les stimuler et encourager le développement de la filière par l'allégement des coûts de revient, l'Etat vient de décider l'exemption des droits et taxes sur les produits chimiques et organiques importés par les fabricants. Pour Slimane R., un ex-haut responsable d'un office étatique à Annaba, devenu importateur de ce type de produits, « aujourd'hui, les matières premières importées que nécessite la fabrication de médicaments vétérinaires sont soumises à des droits de douane de 15% et une TVA de 17 %. Le médicament vétérinaire importé est, quant à lui, soumis à des droits en douane de 5 % et à une TVA de 7% ». En prenant pareille mesure, l'Etat vise à éviter que ne soit pénalisée cette industrie qui, il faut le dire, commence à connaître un essor certain induit par la forte demande sur le marché vétérinaire en Algérie. D'après des sources de la Chambre d'agriculture de Annaba, ce dernier est aujourd'hui estimé à 40 millions de dollars. La région Est s'accapare, à elle seule, près de 30 % de ce marché. « C'est un marché qui évolue en fonction de l'évolution constante de l'élevage et de la consommation des produits d'origine animale. Une consommation en nette hausse d'année en année. Aussi, l'on ne peut occulter la concurrence qui s'est installée dans ce domaine entre tous les grands laboratoires présents en Algérie. Animé dans sa globalité par des opérateurs relevant du secteur privé ou en partenariat international, le marché des produits vétérinaires a permis d'homologuer en Algérie plus de 400 molécules », note notre interlocuteur.