Pétitions, correspondances, appels et plaintes ont été transmis dernièrement par les habitants de Guelma aux autorités civiles et judiciaires pour, entre autres, insécurité et insalubrité au niveau des cités et quartiers de la ville. Certains n'ont eu pour réponse qu'un silence assourdissant. En l'espace de quelques jours, les habitants des deux plus importantes cités de la ville, en l'occurrence la cité Zeghdoudi El Amri(ex-Champ manœuvre inférieur) et celle des Frères Rahabi, interpellent, à travers une pétition et une correspondance, dont des copies nous ont été remises, les autorités civiles et policières, dénonçant d'emblée l'insécurité, l'insalubrité et la déliquescence dans lesquelles ils vivent. En effet, pas moins de 104 pétitionnaires de la cité des Frères Rahabi ont uni leurs voix pour dénoncer des beuveries (mixtes) à ciel ouvert et le tapage nocturne qui se produisent tout au long de l'année, sans omettre les quantités impressionnantes de bouteilles, tessons et canettes de boissons alcoolisées qui jonchent, par endroits, les rues de cette cité, le plus souvent sans éclairage public. Mais encore, ces mêmes habitants imputent cette situation à la présence de débits de boissons alcoolisées dans leur cité. Côté réaménagement, la cité des Frères Rahabi qui, faudrait-il le souligner, compte près de 10 000 âmes, si ce n'est plus, n'a pas connu l'embellissement tant prôné par les autorités. Au contraire, ordures ménagères et déchets solides inertes « ornent » la cité. Le même constat est dressé par l'association de la cité (ex-Champ manœuvre inférieur) de la ville située, comble de l'ironie, à quelques mètres du siège de l'APC de Guelma. Il s'agit, en fait, de 168 locataires et propriétaires d'appartements qui dénoncent, eux aussi, l'insécurité dans leur cité. Les habitants ont peur pour leurs enfants, notamment au niveau d'un passage en forme d'escaliers qu'empreintent les écoliers, car sur leur passage voyous et adeptes invétérés de la bouteille et psychotropes s'y trouvent le plus souvent. Quant aux doléances ayant trait à l'aménagement des espaces verts et réfection des trottoirs et voies d'accès carrossables, ils ne trouvent, à ce jour, aucun écho probant. Quoi qu'il en soit, il existe bel est bien un programme d'embellissement pour le chef-lieu de wilaya et probablement pour les chefs-lieux de daïra englobant l'aménagement des espaces extérieurs, voiries, trottoirs et éclairage public. « Une histoire de priorité et programmation et parfois même d'omission délibérée », s'accordent à dire les habitants de ces cités.