De nombreux citoyens de la ville de Boumerdès se sont présentés, avant-hier à notre bureau pour dénoncer la dégradation du cadre de vie de leur cité. Munis de photos et de pétitions, ces citoyens affirment leur étonnement quant au silence affiché par les responsables de la wilaya alors que la situation est devenue, selon eux, insupportable. Les protestataires accusent les autorités de s'occuper trop du festival panafricain en délaissant le cadre de vie qui est pourtant indissociable de cette manifestation. “Nous avons envoyé ces photos, qui parlent d'elles-mêmes, à tous les responsables mais personne ne bouge le petit doigt”, affirme le président de l'association des 400-Logements. Ce responsable ajoute qu'un rapport détaillé a été établi par le service technique de l'APC depuis plus de six mois mais sans résultats. Les habitants du bâtiment n°1 déplorent quant à eux la situation lamentable dans laquelle se trouve leur quartier en affirmant que des détritus n'ont pas été enlevés depuis plus de trois mois. “Venez voir de vos propres yeux”, s'indigne ammi Rabah qui nous cite l'exemple de sa cité mais aussi de la place El-Madaur parsemé de détritus qui ne ne provoque aucune réaction chez les autorités de Boumerdès. De leur côté, les citoyens de la cité des logements de la Sablière de Boumerdès viennent d'adresser une lettre au wali de Boumerdès lui demandant d'intervenir pour mettre fin à la situation déplorable que vit leur cité transformée, selon eux, en un parc pour engins. “La cité est devenu un parc pour véhicules lourds, camions, bus, tracteurs”, affirment les citoyens. Et d'ajouter : “Il n'est pas normal que des engins lourds sortent et rentrent tout le temps dans une cité résidentielle.” En plus des bruits assourdissants qu'ils engendrent, ces véhicules ont rendu l'endroit sale à cause des huiles noirâtres disséminées un peu partout sur le sol. Les protestataires ajoutent dans leur lettre que des garages mécaniques improvisés en plein air ont été érigées par ces camionneurs dans l'indifférence générale, ajoutent-ils dans leur lettre. M. T.