Plus de 200 étudiants (internes de 7éme année), de la faculté de médecine de l'université Ferhat Abbès de Sétif, ont participé à un sit-in devant le siège de la wilaya. Ce mouvement de protestation vise à dénoncer les conditions dégradantes et inhumaines que vivent ces futurs médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes au niveau de la cité universitaire des 1000 lits. Au 1er jour de Ramadhan, 400 étudiants n'ont pu prendre leur f'tour à cause de l'entêtement du directeur des œuvres universitaires qui a fermé la porte du dialogue et aurait même traité ces étudiants de « sans niveau ». Les internes sont réquisitionnés au niveau des services de l'hôpital de 9h à 16 h et des urgences jusqu'à 19 h. Une première action de protestation a marqué le début du mois sacré, celle-ci s'est concrétisée par une marche pacifique devant les locaux de l'administration et n'a pas réussi à faire descendre les responsables pour dialoguer (certains ont même éteint leurs portables). Après cela, les médecins ont investi la voie publique pour faire parvenir leurs cris de détresse aux autorités, en vain. Selon les étudiants, la cité universitaire des 1000 lits connaît à chaque rentrée des problèmes et des difficultés de tous genres. La cité étant mixte, le nouveau directeur général de l'ONOU, aurait reçu la directive de lutter contre la mixité et séparer ainsi les étudiantes et les étudiants, alors que tout marchait bien au niveau de cette cité, en plus de sa proximité de l'hôpital. L'ouverture du restaurant universitaire est donc exigée, car les étudiants ont recours au resto du cœur. Le seul restaurant universitaire ouvert se situerait au nouveau du pôle d'El Bez sur la route d'Alger, et les étudiants sont obligés d'aller chercher leur repas à pied, l'administration n'ayant pas mis à leur disposition des bus. Notons que les étudiants, représentés par 7 organisations syndicales, refusent de quitter leur cité et rejoindre la nouvelle faculté de médecine d'El Bez. Par ailleurs, une délégation a été reçue par le 1er responsable de la wilaya qui aurait promis d'intervenir pour régler la question. Les étudiants sont prêts à entamer une grève illimitée pour recouvrer leurs droits et pour que les promesses faites par les responsables de l'ONOU soient enfin tenues.