Profitant de la commémoration du septième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, l'Organisation nationale des victimes du terrorisme et ayants droit (Onvitad) a interpellé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lui demandant « d'ouvrir une enquête » sur la situation des victimes du terrorisme en Algérie. Dans une déclaration publique, le président de l'Onvitad, Soltane Brahimi, a exhorté Ban Ki-moon à faire la lumière sur « les souffrances des victimes en Algérie et aussi sur la violation de la charte pour la réconciliation nationale, elle même victime des terroristes tapis à l'ombre des institutions de l'Etat et des partis politiques, constituant un danger non seulement pour les victimes mais aussi pour toutes les forces vives et la sécurité nationale et internationale ». Par la voix de son président, l'Onvitad a tenu à réaffirmer à l'opinion nationale et internationale que « les résidus du terrorisme, avec la complicité de leurs acolytes infiltrés dans les rouages de l'Etat, ont constitué une pseudo-société civile pour s'attaquer à la démocratie et de ce fait se venger contre ceux qui ont combattu le terrorisme (...). C'est un précédent grave qui va renforcer les terroristes et rompre la confiance du citoyen en son Etat (...) Les résidus du terrorisme ont réussi à revenir sur la scène et à renforcer leurs rangs, ce qui appelle à une grande mobilisation pour aider l'Etat à les combattre ». L'organisation a estimé que le président de la République « a hésité » à prendre des mesures pour appliquer les dispositions de la charte pour la réconciliation nationale, du fait qu'il « ne pouvait avoir accès » à la vérité du terrain. Elle s'interroge sur « le silence » du Président et « l'absence » de son intervention pour protéger les victimes du terrorisme, « devenues les cibles des terroristes tapis à l'ombre des institutions de l'Etat et qui ont constitué des bandes activant au nom des familles des victimes du terrorisme ». Pour l'Onvitad, le Président ne peux avoir une idée de la situation sur le terrain du fait que les rapports qui lui sont transmis sont loin de la vérité. De ce fait, elle a exhorté le secrétaire général de l'ONU à intervenir « personnellement pour mettre un terme aux violations et massacres administratifs que subissent les victimes du terrorisme et leurs associations, devenues un refuge des résidus du terrorisme, aidés et imposés par des règles mafieuses ». Par ailleurs, l'organisation a exprimé sa solidarité avec toutes les forces qui rejettent le terrorisme à travers le monde et « mis en garde » les pays touchés par ce fléau contre le recours aux « méthodes rétrogrades utilisées au nom de la lutte antiterroriste ». Enfin, l'Onvitad a adressé un message de solidarité et de soutien au peuple américain, à travers l'ambassade US à Alger, tout en demandant à ce que la date du 11 septembre soit décrétée journée internationale des victimes du terrorisme.