La société Ferphos présentera, samedi à l'hôtel Mercure, le projet intégré pour la création d'un pôle industriel des engrais phosphatés. La rencontre qui aura lieu en présence du ministre de l'Energie et des Mines verra la présentation de quatre exposés. Le premier sera fait sur le projet de développement en lui-même et que présentera Ferphos. La SNTF présentera la ligne de chemin de fer Tébessa-Aïn M'lila-Jijel. L'entreprise portuaire de Jijel présentera le port de Djen Djen. Une association fera un exposé sur la protection de l'environnement dans la région. Ce projet vise à faire porter la production de phosphate de un million de tonnes actuellement à six millions dans une première phase, selon le ministère de l'Energie et des Mines. A titre d'exemple, selon les données du ministère de l'Energie et des Mines, le Maroc et la Tunisie ont développé il y a longtemps une stratégie qui leur permet de produire respectivement 25 et 8 millions de tonnes par an. Quand on connaît le potentiel algérien qui est concentré dans la zone de Djebel Onk avec 2 milliards de tonnes, on peut imaginer ce que peut rapporter au pays une stratégie de développement de la production de phosphate et de sa valorisation à travers les produits dérivés que sont l'acide phosphorique et les engrais phosphatés. Le projet prévoit de transformer le minerai dans la zone industrielle de Bellara. Ce qui suppose la réservation de terrains d'assiette pour l'implantation des unités de production et l'amélioration du transport ferroviaire afin de permettre aux trains minéraliers d'effectuer l'acheminement. L'exportation nécessitera, quant à elle, la réservation d'une zone portuaire à cette activité spécifique. Les promoteurs du projet accordent une certaine importance aux impacts que pourraient avoir ces activités sur l'environnement afin de prévoir leur atténuation. Ils misent aussi sur le grand impact que le projet aura en matière d'emplois et de développement régional.