On peut déjà parrainer des chimpanzés au Congo-Brazzaville et des zébus à Madagascar alors pourquoi ne pas parrainer un dromadaire en Algérie ? L'association Sahara-Eliki, créée en 2006 par Alissa Descotes-Toyosaki, une Franco-japonaise, et Hamani, un guide chamelier de Djanet, recherche des sponsors pour son programme « Un chameau pour bosser », visant à donner du travail aux chameliers du Tassili Nadjer. « Comme dans tout le sud algérien, le nomadisme a disparu, car les éleveurs ont fui les sécheresses et se sont sédentarisés, nous explique Alissa. L'élevage traditionnel a été remplacé par des activités de location de chameaux pendant la saison touristique et du chômage pendant les six mois restants. Je me suis dit qu'au Japon ou ailleurs, certaines personnes seraient amusées à l'idée d'acheter un dromadaire et suivre son évolution tout en contribuant au dynamisme économique et culturel d'une région désertique. » La procédure est simple : il suffit de contacter l'association qui, selon votre budget et vos goûts (couleur, sexe…), vous propose deux ou trois dromadaires disponibles à Djanet, avec des photos. Vous l'achetez ensuite, par virement bancaire, au prix du marché, entre 350 et 500 euros et vous lui donnez un nom. Un forgeron lui fabriquera une gourmette en cuivre personnalisée avec son nom, écrit en alphabet tifinagh, et en japonais ou en latin, qu'il portera à son cou. Trois fois par an, vous recevrez des nouvelles (récits, photos, vidéos) par mail. « Il est important de sensibiliser le propriétaire à la vie dans le désert et aux problèmes que rencontrent les populations. Le chameau n'est pas un but en soi, c'est un moyen, car il symbolise toute une part de la culture touareg. » En ce qui concerne les frais d'entretien, vous pouvez, soit entreprendre vous-même un voyage en caravane sur le dos de votre animal et, dans ce cas, vous ne payez ni les frais de location ni les frais d'entretien pour l'année en cours, soit verser une cotisation de 300 euros, (25 euros par mois) pour le fourrage et le salaire du chamelier. « La sécheresse qui sévit depuis deux ans nous oblige pour l'instant à consacrer tout l'argent à la nourriture des bêtes, précise Alissa. Mais si nous avons suffisamment de participants pour nos circuits, nous pourrons embaucher des chameliers. » Quant à l'emploi du temps de votre dromadaire, il sera partagé entre le portage de touristes du mois d'octobre au mois d'avril et de longues flâneries dans les pâturages le reste de l'année. Contact : sahara-eliki.org, [email protected]