Nous avons toujours appliqué la réglementation, contrairement à ce qui se dit, la passivité est parfois du côté du citoyen qui ne sait pas ce qui se passe à côté de lui. » Telle a été la réponse sèche d'un responsable de l'APC de Tigzirt, interrogé sur la délivrance jugée excessive des autorisations pour les débits de boissons. Depuis le début de l'année, l'APC a rejeté six demandes de ce genre, a-t-on appris. Une certaine rigueur dans l'application de la loi est intervenue après les instructions fermes du wali de Tizi Ouzou qui a fait quelques visites dans certaines localités. De nombreuses requêtes ont été expédiées aux autorités par les comités de village de la région, face à la prolifération anarchique du commerce de l'alcool et de celui de la prostitution. En effet, suite à la réaction de la population, les services de sécurité de la localité ont démantelé trois réseaux de proxénètes. Rien que depuis le début de l'année, près d'une trentaine d'individus ont été arrêtés et condamnés à des peines allant jusqu'à trois ans de prison ferme, et ce, pour vente illégale d'alcool et proxénétisme. La plupart de ces commerces informels ont été implantés tout le long du littoral ouest, aux abords de la RN 24 ou sur les plages. Certains de ces demandeurs, auxquels l'APC a signifié un refus, ont tenté de « forcer » la loi, en ouvrant illégalement leurs commerces. La force publique est intervenue dans plusieurs cas. Il est à signaler que la daïra de Tigzirt (40 000 habitants) compte plus d'une trentaine de débits de boissons, la plupart à Tigzirt-Ville.