Une partie du personnel enseignant du lycée Mohamed Kérouani de Sétif, l'un des plus anciens établissements du pays, observe depuis le 14 septembre une grève illimitée. Sétif : De notre bureau Les grévistes (32 sur les 67 que compte l'établissement) affiliés au Cnapest considèrent qu'il est quasi impossible de travailler avec le staff administratif actuel, à l'origine de la grève déclenchée le 22 mai dernier. « Les engagements des responsables ayant promis en mai de régler la question, n'ont pas été tenus et la situation au niveau d'un tel monument se dégrade de jour en jour », soulignent les grévistes qui s'expliquent mal le silence de la tutelle au fait, disent-ils, des déboires de leur établissement consignés dans d'innombrables correspondances. Ces derniers vont plus loin : « Figurez-vous que les six micro-portables offerts aux enseignants par la dynamique association des anciens élèves garnissent les bureaux de certains administrateurs, alors que la salle des enseignants d'une institution ayant accueilli des Kateb Yacine, Abelhamid Benzine, Belaïd Abdesslam, Sadek Benyahia et Abdelmadjid Attar et des centaines d'autres érudits en est, en 2008, dépourvue de cet outil de travail. » Nos tentatives auprès de la direction de l'éducation sollicitée pour connaître sa position vis-à-vis de ce problème se sont avérées vaines. Selon certaines indiscrétions, les responsables du secteur ne sont pas disposés à satisfaire la principale revendication des professeurs grévistes. Notons à toute fin utile que Kérouani (ex-Eugène Albertini), fonctionnel depuis 1872, fait partie du lot des 39 lycées implantés à travers les quatre coins du territoire national, concernés par la rénovation des anciens établissements et pour laquelle les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe de 4,5 milliards de dinars.