Le programme des 6700 locaux destinés pour les jeunes chômeurs des communes de la wilaya de Tizi Ouzou, est loin d'être finalisé dans les délais prévus. Et pour cause, dans plusieurs localités de la région, les projets butent à d'énormes contraintes qui retardent la livraison de ces locaux. Ainsi donc, seuls 1000 locaux devaient être livrés avant le début de l'année en cours. Mais, la réalité du terrain est tout autre si l'on se réfère bien sûr à l'état d'avancement de ce programme, notamment dans les communes éloignées du chef-lieu de wilaya. A titre d'exemple, dans la commune d'Aït Chaffaâ, daïra d'Azeffoun, à 70 kilomètres au nord-est de la ville de Tizi Ouzou, si le lot des 30 unités de Tazaghart est achevé, il n'en demeure pas moins qu'un autre chantier de 20 unités n'a pas encore démarré. « Plusieurs entreprises qui ont été désignées pour ce projet se sont désistées à la dernière minute pour des motifs qu'on ignore, car, il faut noter que ces projets dépendent du sectoriel, ce n'est pas l'APC qui les prend en charge », nous dira M. Hammadi, vice-président de l'APC qui ajoute : « Il faut aussi souligner que plusieurs jeunes qui attendaient ce projet ont fini par perdre espoir et prendre la fuite sous d'autres cieux plus cléments pour chercher de l'emploi, car notre région est dépourvue de tous les projets structurants qui peuvent générer des postes d'emploi pour une population, dont le taux de chômage est vraiment important. » Même chose à Mizrana où le projet du lieudit la Crête est à l'arrêt car, selon des citoyens de la localité, l'administration pense à délocaliser le chantier vers un autre endroit car, le site actuel est éloigné. Non loin de là, à Tigzirt, le chantier des 50 unités en construction sur le Front de mer frôle 70% de réalisation, tandis que celui de la ville n'avance pas. Cela, sans parler des conséquences enregistrées sur le stade communal qui est pratiquement irrécupérable. « Le problème n'est pas seulement dans le retard des travaux mais aussi, il faut d'ores et déjà penser comment octroyer un local exigu, à usage professionnel, pour un jeune. ça sera impossible d'exercer une activité à l'intérieur », appréhende, d'ores et déjà, un jeune chômeur de la localité. Même topo à Aïn El Hammam où l'on a enregistré seulement 68 locaux en voie d'achèvement au lieu de 114 prévus initialement, et ce, en raison d'un terrain instable. Dans la même daïra, à Aït Yahia, le programme devait être réceptionné fin 2009 mais il n'a pas encore été livré, car le chantier n'est pas achevé. Les travaux n'avancent pas également dans la commune d'Abi Youcef, toujours en Haute Kabylie. A Larbâa Nath Irathen aussi, la situation est similaire, tout comme à Béni Douala, Draâ El Mizan et Maâtkas. Du côté de l'administration, le wali de Tizi Ouzou a avoué, la semaine dernière, que certains programmes de développement patinent dans la région. « Nous avons 9500 chantiers à travers la wilaya. L'équation est difficile. Il y a un manque d'entreprises qui freine l'action du développement », a expliqué M. Mazzouz pour justifier les retards enregistrés dans la réception de plusieurs projets.