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Festival du film de Toronto : Travelling de celluloïd marathonien
Publié dans El Watan le 22 - 09 - 2008

C'est le sort de tout journaliste au Festival de Toronto. Il y a 300 films et 10 jours de projections. Que choisir, que voir ? On peut faire abstraction des films américains qu'on verra ailleurs sur tous les écrans et privilégier les productions d'Amérique latine, d'Asie ou ces tout derniers jours du festival opter pour les films des cinéastes de l'exil.
Toronto (Canada) : De notre envoyée spécial
Tourné à Ghaza par le cinéaste palestinien vivant en Hollande Rachid Masharawi, Aïd Milad Leïla (anniversaire de Leïla), transgresse les sujets purement politiques et se donne comme une simple comédie humaine avec une série de gags pas encore usés comme Elia Suleimane l'a déjà très brillamment fait. On voit un type qui aurait pu être juge, ses études achevées, mais faute de poste (Haro sur la bureaucratie palestinienne), il conduit un taxi dans le chaos de Ghaza, ville encerclée, étouffée de toutes parts. Un taxi à Ghaza, c'est la galère !
Mais il faut à tout prix qu'il ramène le gâteau d'anniversaire promis ce jour-là à sa fille Leïla… Après mille obstacles, l'exploit est réalisé. Rachid Masharawi est déjà connu comme un réalisateur sérieux, ses précédents films le prouvent : Un ticket pour Jérusalem, Couvre-feu, Arafat mon frère… coproduit avec la Tunisie, son dernier film est assez convaincant. Rithy Panh s'est lui aussi souvenu de ses origines cambodgiennes, et depuis plusieurs années, il retourne au pays pour tourner des œuvres couronnées de prix prestigieux, comme Rice People (les gens du riz) qui a fait le tour du monde. Au dernier jour du Festival de Toronto, on a célébré en première mondiale les nouvelles retrouvailles de Rithy Panh avec son pays où il a réalisé un très beau film, Un Barrage contre le Pacifique, d'après le roman de Marguerite Duras. Il s'agit du remake du film fait par René Clément en 1958 avec Silvana Mangano et Tony Perkins.
C'est autour de la splendide comédienne Isabelle Huppert que Rithy Panh a construit son nouveau casting. Isabelle Huppert joue le rôle de la mère de Marguerite Duras, un portrait déchirant. C'est une institutrice libérale vivant au Cambodge, veuve d'un fonctionnaire colonial. Elle se bat seule sans moyen, sans appui contre l'administration coloniale. Elle cultive une parcelle agricole mais sa récolte chaque année est détruite par la forte marée de la mer de Chine. Cette mère-courage mène un double combat perdu d'avance contre les bureaucrates français qui essayent de la déposséder et qui sont brutaux et corrompus et contre les éléments naturels impossible à maîtriser. Avec les paysans cambodgiens, elle souhaite construire une digue pour protéger les récoltes mais tous leurs efforts n'aboutissent à rien. Cette histoire âpre et forte est dans le très beau roman de Marguerite Duras qui sera suivi par L'Amant, sa célèbre confession sur ses rapports avec un Chinois très riche. `
Dans Un Barrage contre le Pacifique, Marguerite Duras est encore très jeune. Il s'agit surtout de ses rapports avec sa mère et son frère aîné. Elle fait l'apprentissage de la vie. Œuvre éblouissante : on se souviendra longtemps du travail d'actrice d'Isabelle Huppert dans le rôle de cette mère épuisée par les épreuves et la maladie. Elle ne maîtrise plus rien, elle n'a plus d'autorité sur ses propres enfants et elle finit par mourir dans une extrême désolation. Splendidement photographié, Rithy Panh a créé une œuvre qui achève en beauté le ciné-marathon de Toronto.


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