Le joueur du RC Kouba, Krimo Khellidi, au centre d'une grande polémique qui a défrayé la chronique cet été, décide de rompre le silence. Par le biais d'El Watan, il estime que le RCK ne doit en aucun cas payer pour une faute qu'il a lui-même commise. Propos recueillis Par Kamel Yamine Beaucoup d'encre a coulé concernant votre affaire qui n'arrive toujours pas à connaître son épilogue malgré les décisions du TAS de Lausanne, du TAS d'Alger et du tribunal civil de Sidi M'hamed de donner gain de cause au RCK. Un commentaire... J'ai vécu des moments difficiles en raison de cette histoire aux interminables rebondissements. Je me sens coupable. C'est à cause de moi, en effet, que le RC Kouba s'est retrouvé dans cette situation. Il est grandement pénalisé. Le club s'entraîne sans pour autant savoir dans quelle division il évoluera cette saison. Une situation franchement difficile à gérer. Je souffre pour le RCK. Plusieurs instances ont tranché (réglementairement) en faveur du RCK qui sans l'ombre d'un doute jouera en nationale Une cette saison. Cela ne devrait-il pas vous soulager ? Je souhaite du fond du cœur l'accession du Raed de Kouba en première division. Le club a réalisé un beau parcours la saison écoulée et mérite amplement sa place parmi l'élite. Il serait regrettable qu'après une si belle saison le RCK, pour une erreur de ma part, se voit refuser l'accession en palier supérieur. Le club ne doit pas payer pour une erreur que j'ai commise. Une erreur commise dans des conditions particulières durant les années de braise. J'ai vécu une décennie terrible, d'où l'impossibilité de la résumer en quelques mots. Les décisions du TAS d'Alger et de Lausanne ainsi que celle du tribunal civil m'ont soulagé un tant soit peu en attendant que Kouba accède officiellement. Comment voyez-vous désormais votre avenir sportif ? Je n'y pense pas vraiment. L'essentiel pour moi est l'accession du RCK. C'est le seul moyen qui me permettra de libérer ma conscience. Au risque de me répéter, je me sens coupable des malheurs qui frappent le club koubéen. Pour répondre à votre question, je suis à l'arrêt, sans club. Il ne faut pas oublier aussi que je suis frappé par une suspension d'une année après la décision de la Ligue nationale (LNF) de donner gain de cause à l'USM El Harrach, en juin dernier. Il semblerait, selon des échos, que votre suspension pourrait être revue à la baisse si le RCK venait à accéder en première division. Qu'en pensez-vous ? D'après les informations qui me sont parvenues, ma suspension serait réduite à quatre mois seulement. Si cela venait à se réaliser, ce sera alors la délivrance pour moi. Je ne veux pas passer une année sabbatique au moment où je suis en mesure d'apporter quelque chose au football. Je souhaiterais reprendre du service dans les meilleurs délais possibles.