Que dire de cette nouvelle situation, sinon qu'elle est ridicule? Voilà où nous mènent l'obstination et l'entêtement de certains responsables du football algérien. La Fédération algérienne a enfin décidé d'appliquer la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) en intégrant le RC Kouba dans le championnat national de division 1 après plus de 4 mois de tergiversations. Un suspense visiblement inutile du fait que les choses étaient claires depuis le début concernant la fameuse affaire Khellidi. En effet, le club koubéen n'a aucunement fauté en comptant sur les services de ce joueur qui a déjà défendu les couleurs de plusieurs équipes avec ce même nom à l'instar du CRB Sidi Moussa, du WA Boufarik et récemment, l'OM Ruisseau. Ouvrons ici la parenthèse pour signaler que ce même Khellidi a pris part au match capital pour l'accession en 2005 qui s'est joué au stade du 20-août entre l'OMR et l'USMH et qui a vu les Olympiens d'El Annassers l'emporter (1-0) grâce à Saïd Boutaleb. Il n'y a rien eu par la suite, ni réserves, ni réclamations auprès de la Ligue nationale de football quant à la participation de Samir Khellidi. Mais ce n'était guère le cas après le fameux RCK-USMH qui allait déterminer le 3e qui accompagnera le MC El Eulma et le MSP Batna en D1. Une rencontre qui s'est soldée par un score de parité (0-0) qui aurait permis aux Koubéens de monter à condition de gagner à Drean lors de la dernière journée et ce, quel que soit le résultat de l'USMH face à l'USM Sétif au 1er Novembre. La suite est connue avec les fameuses réserves formulées par la direction de l'USMH sur le joueur Samir Khellidi, en estimant qu'il avait pris part à ce match sous une fausse identité. Et c'est alors, que s'est enclenché le bras de fer FAF-RCK après que l'instance fédérale ait donné gain de cause au club harrachi pénalisant, par la même occasion, l'équipe koubéenne obligée à rester en D2 après notamment, la défalcation de 6 points de son classement général. Un bras de fer et une polémique qui ont tout de même duré de longues semaines du fait, qu'une partie ne voulait pas lâcher prise de sitôt. Et il a fallu attendre la date du 29 septembre pour assister au dénouement de la situation après l'intervention musclée du TAS de Lausanne qui a tout simplement ordonné l'intégration immédiate du RC Kouba dans le Championnat national de D1. Tout en annulant la sentence prise par le TAS algérien de règlement des litiges sportifs prise le 30 juillet, le Tas de Lausanne, estime dans son dernier verdict que «le RCK n'a pas violé les dispositions de l'article 97-B du Code disciplinaire de la Fédération algérienne de football et, en conséquence, dit que le résultat (0-0) du match du mois de mai 2008 ayant opposé le RCK à l'USM Harrach est homologué». Par ailleurs, le TAS a ordonné à la FAF de restituer au RCK les points retirés par décision du 30 juin 2008 et de modifier le classement de la saison 2007-2008 de la deuxième division de la Ligue nationale de football algérienne en conséquence. Outre l'intégration du club koubéen en D1 comme club supplémentaire, tel décidé le 20 août dernier, le TAS de Lausanne condamne la FAF à verser au RCK un montant de 5000 francs suisses, au titre des dépenses, tout en mettant à la charge de la FAF les frais de l'arbitrage, dont le montant sera communiqué par le TAS, par décision séparée. Malgré toutes ces précisions et ces ordonnances, le président de la FAF, M.Hamid Haddadj ne voulait absolument rien entendre en refusant à chaque fois l'application de cette décision en s'accrochant à n'importe quel prétexte susceptible de lui faire gagner un peu de temps seulement. Une évidence, car le patron de la FAF savait pertinemment qu'il allait tôt ou tard céder en appliquant sportivement la décision du TAS. Et après plusieurs tergiversations et un suspense hors normes, M.Hamid Haddadj a finalement reconnu son tort en donnant raison à ses «amis» du RCK et en décidant enfin, d'intégrer le Raed dans le Championnat national de D1. Ainsi donc, le club koubéen aura, dès ce jeudi, l'occasion de retrouver les sensations fortes de l'élite nationale en accueillant le tenant du titre, la JS Kabylie en l'occurrence dans une rencontre qui s'annonce d'ores est déjà palpitante. Ouvrons ici la parenthèse pour parler de ce nouveau calendrier qui fait décidément l'objet d'une grande polémique dans le camp des clubs. A première vue, il y'a vraiment de quoi puisque certaines équipes comme le MC El Eulma ou le MC Alger doivent attendre environ 20 jours pour reprendre du service au moment où les autres clubs jouent normalement les journées du championnat national. Pour rester toujours dans le cadre des anomalies, il faut signaler que la D1 connaîtra un changement historique qui n'est autre que l'application du système de l'exempt qui concernera les 17 clubs de l'élite nationale. En d'autres termes, on assistera à un championnat impair pour la première fois depuis l'indépendance. N'est-ce pas une preuve tangible pour mettre en évidence le bricolage caractérisé de nos amis de la FAF? Il est utile de préciser aussi, que certains présidents de clubs sont à l'origine de cette situation cocasse de par leur influence et poids indiscutable du côté du Palais de Dély Ibrahim. Oui, il faut le dire haut et fort, certains présidents sont aussi complices de cette mascarade car ils savaient très bien qu'on allait en arriver-là. Le comble est que certains de ces présidents qui ont joué les «je-m'en-foutistes» auparavant, refont surface maintenant pour dénoncer ce nouveau calendrier. No comment! Malheureusement, le perdant dans cette histoire est bien évidemment le football algérien qui continue de souffrir le martyre en tombant entre les mains de certains responsables qui ne voient que leurs intérêts personnels... sans se soucier nullement de ce que peuvent engendrer l'égoïsme et l'obstination.