A peine la rentrée scolaire entamée avec son lot d'insuffisances et de problèmes, la question non moins lancinante du rôle des associations de parents d'élèves se pose avec acuité au niveau des différents établissements de la wilaya de Bouira. En effet, au niveau des différentes localités comme M'Chedallah (45 km à l'est de Bouira), l'absence de ces associations ne cesse de se faire sentir. Selon des enseignants du secteur, la plupart des établissements scolaires, tous cycles confondus sont dépourvus de ces organisations souvent considérées comme étant un partenaire pour la résolution de problèmes. Certes, des PV sont dressés dans certains établissements faisant croire à l'existence, pour le moins fictive, de ces associations. Mais, leur inactivité-quand elles ne sont pas totalement rangées dans le registre des soutiens inconditionnels de l'administration, car constituées des seuls enseignants et autres administrateurs du secteur-est sidérant. Pour les chefs d'établissements qui se disent laissés à leur sort par les parents, la situation est pour le moins déplorable et l'absence d'associations des parents d'élèves au niveau de leurs établissements ne manque pas d'influer sur les rapports entre l'administration et les parents dont « certains assimilent la rentrée à une occasion qui les délivre de leurs enfants devenus encombrants alors que d'autres se terrent dans l'ignorance du devenir de leurs enfants jusqu'au moment où ces derniers soient renvoyés et/ou sanctionnés par l'administration pour mauvaise conduite ou mauvais résultats, pour venir protester et se permettre d'accuser le corps enseignant d'avoir été à l'origine des échecs de leurs enfants », nous dira, non sans dépit, un directeur de CEM. Un enseignant interrogé à propos de l'absence de ces associations, a expliqué que le phénomène s'est accentué notamment après les événements de Kabylie de 2001. Une situation considérée comme étant préjudiciable à plus d'un titre dès lors que l'on a connu une surpolitisation jamais égalée de la région. Certaines associations se sont auto-dissoutes. Ainsi et depuis au moins 7 ans, les associations de parents d'élèves ont connu un déclin comme cela a été le cas, par ailleurs, des autres associations de divers horizons. Ainsi et depuis le déclenchement de ce mouvement, en 2001, il est devenu pratiquement impossible d'appeler à une assemblée générale des parents sans éveiller les démons du clanisme, attestent certains parents que nous avons interrogés. Enfin, il demeure important de souligner que cette éclipse des associations de parents d'élèves accentue la crise des rapports entre les différentes composantes de la communauté éducative. Car, faut-il le noter, ces associations de parents d'élèves ont été, en leur temps, d'une grande utilité par leurs contributions et implications directes pour résoudre tous les problèmes entravant le bon fonctionnement des établissements.