La lassitude gagne de plus en plus les enseignants contractuels exerçant dans les différents établissements scolaires implantés dans les deux communes que compte la daïra de Tizi Ghenif. En effet, ils viennent d'entamer leur quatrième année, voire plus pour quelques-uns , sans salaires. « Je mène non seulement une vie de gueux, alors que je suis actif, mais je passe le concours de recrutement sans être retenu et ce pour la troisième fois. Pis encore, la tutelle fait la sourde oreille à notre cri de détresse. Nous aimerions que celle-ci fasse en sorte que nous touchions notre dû comme nos collègues titulaires », s'exclame l'un d'eux, désappointé. Notre interlocuteur, enseignant de français dans le moyen, s'étonne du fait que « l'Etat réserve des budgets importants pour des actions sociales, et paradoxalement nous qui sommes actifs, tirons le diable par la queue ». De plus, il nous a été donné de constater que plusieurs cas ont préféré quitter le secteur, la mort dans l'âme, à cause de ce problème et d'autres ont été remerciés sans qu'on leur verse un centime. « Pourquoi cela se passe uniquement à l'échelle de la wilaya de Tizi Ouzou ? Cette situation n'a pas été vécue ailleurs à l'exemple de la wilaya de Boumerdès, où nos collègues contractuels perçoivent leurs salaires régulièrement au bout de quelques mois suivant leur recrutement », s'interroge un autre enseignant tout en reconnaissant que cette préoccupation engendre des conséquences néfastes affectant les élèves. En outre, des milliers de situations concernant les travailleurs du secteur demeurent en suspens au niveau de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou.