A l'approche des échéances électorales de la Fédération et de la Ligue nationales, prévues avant la fin de l'année, des cercles partisans du statu quo s'agitent en coulisses. Il ne se passe plus un jour sans que des noms de potentiels candidats soient mis en avant. Des hommes de l'ombre s'agitent en coulisses pour faire la promotion de leurs favoris. Le président de la Ligue nationale de football (LNF), Ali Malek, concentre sur lui un tir groupé de la part de ceux qui ne veulent plus qu'il brigue un second mandat. Pour donner de la consistance et du crédit à leur desirata, ils noircissent au maximum son bilan, comme s'il était le seul maître à bord dans la gestion des dossiers et affaires scabreuses qui ont alimenté l'actualité du football au cours des deux dernières années. Ceux qui cherchent à sacrifier Ali Malek sur l'autel des sordides intérêts qu'ils engrangent dans le football mesurent mal les capacités de défense de l'intéressé qui, comme eux, ne veut pas faire une croix sur le football. Le président de la Ligue nationale ne doit pas être le seul à payer les errements du ballon rond. La logique voudrait que son départ soit précédé par celui de la Fédération. Les deux structures, dont il avait la charge et la responsabilité de conduire les affaires du football, ont lamentablement échoué. Les équipes nationales sont toutes passées à la trappe dans les qualifications aux tournois continentaux depuis plusieurs années, sans que leurs premiers responsables ne soient inquiétés. Contrairement aux sélectionneurs débarqués après chaque échec, sur la base du contrat d'objectif institué à cet effet, les dirigeants responsables des choix stratégiques n'ont jamais été inquiétés. La démission après l'échec ne fait pas partie de leur culture. Le football algérien a besoin d'un souffle nouveau. Les abonnés de l'échec doivent tirer leur révérence et laisser la place à une nouvelle race de dirigeants qui n'a pas pratiqué le « pouvoir » au niveau fédéral. Incapables de faire respecter l'autorité qu'ils représentent, faibles dans leurs agissements et conduites vis-à-vis des « gros bras » qui dictent leur volonté en toute circonstance, intransigeants avec les moins nantis, sans pitié avec ceux qui n'émargent pas au rang des décideurs, impassibles devant le phénomène de la corruption qui ronge le football, ils n'arrêtent pas de subir les événements sans pouvoir agir. Solliciter un autre mandat, c'est reconduire l'échec qu'ils ne veulent pas assumer. La course au fauteuil demeure leur seul souci, quitte à achever définitivement le football. En coulisses, des parties s'affairent pour dessiner les contours des nouvelles équipes qui prendront la direction de la FAF et de la LNF. Le projet pour la Ligue consiste à recruter un directeur général (un universitaire), l'entourer de jeunes diplômés et compétences et leur confier la gestion de cette structure.