La retenue d'eau de Nif R'ha, d'une longueur de 100 m et d'une largeur de 2,50 m, située à 10 km au nord de la ville, est dans un état d'abandon total. Mise en service en 2004, elle a été réalisée dans le but de venir prioritairement en aide, en matière d'irrigation des parcelles agricoles, à la vingtaine d'agriculteurs implantés sur cette zone et provoquer ainsi la régénérescence des puits des alentours. Une visite sur les lieux permet de se faire une idée précise sur l'état de désolation de cette digue qui a coûté au trésor public la somme de plus de 60 000 000 DA, affirme-t-on. D'abord, fait remarquer un cadre agricole outré, « l'ouvrage a été construit sur un terrain inadapté, sans études sérieuses ». L'observation « pertinente » de notre accompagnateur se base sur la vision affligeante qu'offre la retenue d'eau qui, selon lui, a été provoquée par l'envahissement des sédiments et alluvions successifs véhiculés par les précédentes crues. « L'ouvrage aurait dû être édifié plus en amont, sur un terrain solide », ajoute-t-il. Aujourd'hui, les herbes sauvages parsèment et encerclent la retenue. « Les craquelures de l'argile compacte qui sont visibles sur toute l'étendue de sa surface sèche et qui ont été engendrées par les eaux, illustrent encore mieux l'inopportunité de son emplacement », souligne encore le cadre agricole. Les deux ouvertures situées sur chaque extrémité de la digue sont bouchées. Conséquences immédiates de cet état d'abandon de l'ouvrage : Les terrains agricoles avoisinants, exploités par les agriculteurs de Nif R'ha, sont menacés d'érosion.