Dans un communiqué parvenu à notre bureau, l'Union générale des commerçants et paysans algériens de la wilaya de Boumerdès dénoncent les retards enregistrés par les pouvoirs publics dans la prise en charge des doléances des commerçants dont les locaux ont été sérieusement endommagés par le séisme de mai 2003. Selon ledit communiqué, 1060 commerçants et artisans de la wilaya attendent d'être pris ne charge et indemnisés par les pouvoirs publics. Selon ledit document 550 locaux ont été classés par les services du CTC dans la catégorie rouge cinq sans être démolis ou aménagés de manière à éviter d'éventuels risques d'effondrement. Leurs propriétaires continuent à y exercer leurs activités sans se soucier des dangers qui peuvent en découler. Face a cette situation, pour le moins déplorable, que vivent des centaines de commerçants et paysans de la wilaya, la section locale de l'Ugcaa soulève une multitude de problèmes inhérents à l'absence de l'Etat, lequel n'a pas tenu à présent ses promesses. Dans ce cadre ces derniers s'interrogent sur les raisons ayant justifié la non-indemnisation des locataires qui représentent 70% des commerçants ainsi que sur les motifs de leur exclusion du crédit de un 1 million de dinars octroyé à leur profit. Outre cela, l'Ugcaa se dit n'avoir pas bénéficié des aides attribuées par le Bureau international du travail. « Ces aides ont suscité un grand espoir parmi nous, mais elles ne sont jamais traduites réellement sur le terrain. Nous avons formulé des dossiers qui ont été déposés par la suite au niveau des APC mais rien ne nous a été attribué », note-t-on. Et d'ajouter : « Contrairement aux commerçants victimes inondations de Bab El Oued, et ceux de Berriane, les commerçants de Boumerdès, n'ont reçu aucune aide ou indemnisations de la part de l'Etat. » Evoquant les promesses « proférées » au lendemain de la catastrophe les protestataires soulignent que les bailleurs de fonds touchés par le séisme attendent toujours de bénéficier des privilèges bancaires promis par Ouyahia, alors chef du gouvernement. « On nous a promis des crédits bancaires sans intérêts mais rien n'est encore tenu pour le moments », soulignent-ils en substance. Sur un autre volet, la section Ugcaa de Boumerdès tire la sonnette d'alarme sur le commerce informel et l'illicite qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans les quatre coins de la wilaya.