Une centaine de commerçants exerçant à Bordj Ménaiel viennent de signer une pétition à travers laquelle ils dénoncent la prolifération des commerces informels dans les différents quartiers de la ville. Ces commerçants voudraient « attirer l'attention des responsables sur le tort que ce genre d'activité leur cause ». « Les trottoirs des rues les plus fréquentées de la ville sont tous squattés pour servir d'espace d'étalage à des vendeurs occasionnels », nous dit-on. En effet, la quasi-totalité des trottoirs de la ville est occupée pour servir de lieux d'exposition, mais pas seulement par les vendeurs à la sauvette, a-t-on constaté. Dans de nombreux cas, ces espaces publics sont transformés en prolongement des magasins. Le phénomène a pris de l'ampleur après le séisme de mai 2003 lorsque les autorités ont « cédé un peu pour ne pas pénaliser davantage les commerçants sinistrés ». Mais cela n'a pas profité qu'à ceux qui étaient touchés par la catastrophe. Le problème s'est aggravé par les blocages rencontrés dans la prise en charge des commerçants sinistrés de Bordj Ménaiel, lesquelles difficultés sont en grande partie dues à la nature du contrat d'exploitation des locaux. Dans leur lettre de protestation, rendue publique sous l'égide du bureau communal de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les commerçants mécontents contre cet état des lieux soulèvent également des problèmes d'encombrement et d'insécurité pour les piétons et les consommateurs des produits provenant des circuits non contrôlés.