L'aqueduc de Aïn Zeboudja (val d'Hydra, Alger), un ouvrage hydraulique datant de l'ère ottomane, classé monument national, et situé à la résidence Chaâbani à Hydra, fera l'objet prochainement de travaux de restauration, a-t-on appris, lundi dernier, auprès de la direction de la culture d'Alger. « Un bureau d'études a été désigné pour établir un diagnostic complet et faire l'état des lieux de cet édifice, classé en janvier 2008, et une entreprise entamera incessamment les travaux d'urgence », a indiqué Kamel Righi, architecte à la direction de la culture d'Alger. « L'ensemble des parties de ce monument est actuellement en mauvais état de conservation », a relevé l'architecte, citons parmi ces dommages, une large fissure parcourant le pan de la 7e arche au niveau inférieur du côté nord-ouest ainsi qu'une autre fissure aussi importante que la précédente localisée entre les 13e et 14è arches. » On remarque que des consolidations en béton ont été exécutées aux deux extrémités de la base inférieure du monument, par l'entreprise Chaâbani, qui en a fait fortuitement la découverte, lors de travaux de construction de la résidence », a ajouté Kamel Righi, soulignant par ailleurs l'importance de cet ouvrage hydraulique dont les travaux d'urgence « consisteront en des coutures sur les fissures et l'intervention en sous-oeuvre pour stabiliser la structure ». Le classement de cet édifice, le plus important des 4 aqueducs construits au XVIIe siècle (de Birtraria, du Télemly et du Hamma) permettra, selon le dossier de classement, « de mettre en valeur son importance historique et archéologique en restaurant les parties touchées par la dégradation, de permettre sa protection et sa sauvegarde et de proposer ces lieux, dans un projet touristique, culturel ou scientifique vu son emplacement et sa fonction durant l'ère ottomane ». L'aqueduc de Aïn Zeboudja, considéré comme le plus ancien et dont la construction aurait été supervisée par un maître fontainier — titre équivalent à celui d'architecte principal — nommé Ousta Moussa El Andaloussi, puisait ses eaux d'une source abondante située en avant de Dély Ibrahim.