Les restrictions survenues sur le réseau d'alimentation en eau potable de la ville d'Oran pénalise une grande partie des habitants résidant dans les quartiers situés sur les hauteurs de la zone Est, qui ont recours à l'usage de la motopompe pour augmenter le débit et servir les logements du niveau supérieur. Cette situation qui va perdurer tout le mois de septembre, le temps de l'arrêt technique nécessaire à la maintenance de l'unité de dessalement de l'eau de mer « Kahrama », ne va pas sans créer d'autres problèmes, surtout que les motopompes électriques sont reliées directement aux robinets d'arrêt des niches d'eau, réduisant à néant l'arrivée de ce précieux liquide dans les maisons situées en aval du réseau. Ce sont surtout les habitants des quartiers hauts du secteur urbain de Es-Seddikia, notamment ceux de Carteaux, Bon Accueil, Point du Jour et des HLM qui font les frais de cette longue perturbation dans le secteur de l'AEP. D'ailleurs, ces restrictions suscitent actuellement un regain d'activité chez les transporteurs de citernes d'eau tractées de Canastel, qui sont très sollicités, par le biais du téléphone mobile, en cette période de canicule. La belle affaire se reflète dans le coût de la livraison qui varie selon la distance séparant la station des livreurs et la maison du client. Le prix est fixé entre 800 et 1000 dinars la citerne qui sera vidée dans la bâche d'eau pour assurer à toute la famille une réserve d'au moins une semaine.