Après le Venezuela, c'est au tour de l'Iran d'aborder le prix du baril de pétrole qui conviendrait aux pays producteurs membres de l'Opep. Hier, au cours d'une conférence sur le gaz tenue à Téhéran, le ministre iranien du Pétrole, Gholam Nozari, a indiqué qu'« un prix inférieur à 100 dollars ne convient à personne, ni aux producteurs ni aux consommateurs ». C'est le deuxième dirigeant d'un pays membre de l'Opep à se prononcer publiquement sur un prix du baril de pétrole dans une conjoncture de très grande volatilité. Le 24 juillet dernier, le président vénézuélien Hugo Chavez avait estimé que si le prix du baril se stabilisait à 100 dollars, cela serait correct. Hugo Chavez avait indiqué que « la spéculation fait grimper le prix au-delà du raisonnable ». A l'époque, le prix du baril de pétrole se situait entre 124 et 125 dollars après son record de plus de 147 dollars le baril, le 11 juillet. Jusqu'à présent, l'Opep ne s'est pas prononcé sur un prix du baril qui conviendrait le mieux aux pays producteurs depuis qu'elle a abandonné sa fourchette des prix 22-28 dollars. Il y a une année, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait révélé que l'Opep voulait un prix du baril de pétrole à 70 dollars. Mais devant l'augmentation continuelle des prix des services énergétiques, cette hypothèse a pu évoluer aussi. En matière de pronostic, le président vénézuélien Hugo Chavez avait espéré mardi dernier que « le prix du brut se stabiliserait à 80, 90 ou 95 dollars le baril en dépit de la crise financière ». A propos des records atteints par les prix du pétrole, il a indiqué que « le baril à 140, 150 dollars était le fruit d'un mouvement spéculatif et que cette hausse vertigineuse n'avait pas de raison réelle d'être ». Vendredi dernier, le baril de pétrole brut sur le marché américain a clôturé à 93,88 dollars. A Londres, le baril de brent a, lui, clôturé à 90,25 dollars.