Alors que les dissensions persistent au sein de la direction nationale, Abdallah Djaballah, président d'El Islah, décide de maintenir la date de la tenue du premier congrès du parti, prévu les 29, 30 et 31 décembre. La confirmation de la date, antérieurement fixée, a été faite hier par le biais d'un communiqué signé par le chargé de la communication, Ahmed Chitour. Selon les termes du communiqué, la décision a été confortée par 19 autres wilayas qui ont tenu leur assemblée générale le week-end dernier, s'ajoutant ainsi aux 29 autres qui l'ont organisée durant la semaine dernière. Lors de ces AG, il y a eu débat sur les textes juridiques à soumettre au congrès, notamment le programme politique, les statuts et le règlement intérieur de la formation. L'élection des représentants de wilaya, qui participeront au congrès, a bien eu lieu, ajoute le communiqué. « Les bureaux de wilaya ont rendu publiques des déclarations sous lesquelles ils ont affiché leur détermination à tenir le congrès du parti dans les délais, en mettant l'accent sur leur attachement aux instances du parti et à sa direction en place, à sa tête le cheikh Djaballah », souligne-t-il encore. Ainsi, le président Djaballah défie le groupe des « sept » qui l'a accusé d'avoir fait main basse sur le parti et l'organisation du congrès. En revanche, le groupe des « sept » conteste la légitimité du congrès. Un congrès parallèle n'est d'ailleurs pas écarté. Ces dissidents comptent « user » des moyens légitimes pour arracher le parti « des griffes » de Djaballah. Nombre d'observateurs s'accordent à dire, aujourd'hui, qu'El Islah risque une grave implosion au lendemain de la tenue de son congrès. D'autres n'hésitent pas à faire le parallèle avec le scénario d'Ennahda qui a éjecté Djaballah en 1999.