Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, a lancé hier le dispositif « qualification-alphabétisation » des jeunes sans niveau, au cours d'une rencontre au siège de la wilaya en présence des présidents d'APC et des cadres du secteur. Cette opération, dont le coup d'envoi a été donné lundi dernier à Alger, sera étendue à l'ensemble des régions du pays. Le premier responsable du secteur a révélé que le taux de déperdition scolaire dépasse annuellement 3% de la population scolarisée, et que la catégorie des jeunes sans formation ni qualification atteint des proportions importantes en raison des événements qu'a connus le pays. Dans ce cadre, il a demandé aux élus de s'impliquer davantage afin d'accompagner ce dispositif en recensant les jeunes sans niveau et en proposant les structures à aménager en annexe de formation professionnelle pour les communes qui n'en disposent pas. Les travaux inhérents à cette intervention ainsi que l'équipement et l'encadrement des nouveaux établissements sont à la charge de la direction de la formation professionnelle, a-t-il indiqué. Il a aussi sollicité la contribution des P/APC pour faire sortir les commissions locales d'apprentissage de leur profonde léthargie, tout en reconnaissant que des centres de formation professionnelle demeurent sous-utilisés dans certaines localités du pays. Il a brandi la menace de sanctions, voire de licenciement, à l'encontre des directeurs de la formation professionnelle qui refusent d'ouvrir les portes de leurs établissements aux jeunes demandeurs. Le ministre n'a pas exclu le recours à la double vacation pour répondre au flux attendu dans le cadre de ce nouveau dispositif. Contrairement aux années précédentes, il a annoncé que la nouvelle rentrée de la formation professionnelle aura lieu le 25 octobre prochain. Il a expliqué ce « léger différé » par la possibilité laissée aux jeunes exclus du système scolaire de connaître les résultats de leur recours introduit auprès de la direction de l'éducation. Le débat qui s'en est suivi a permis aux présidents d'APC de soulever les contraintes et problèmes auxquels ils font face dans ce domaine. Celui de Herenfa, par exemple, a fait part du manque d'encadrement et de l'absence du statut régissant l'annexe de formation professionnelle depuis son ouverture en 2004.