C'est grâce à la présidence française que nous avons pu obtenir nos visas, le consultait français à Oran n'a pas voulu traiter notre demande de visa avec le caractère urgent qu'elle présentait C'est avec la pièce L'autre… C'est moi, de Mohamed Missoum d'après un texte de Diderot et avec laquelle la compagnie théâtrale oranaise Ibdae (création) a participé aux rencontres internationales de théâtre de Dourdan (France) qui se sont déroulées les 26, 27 et 28 septembre dernier et a décroché le Prix du jury de cette manifestation, organisée par le centre culturel René Cassin de cette ville. « C'est grâce à l'intervention du président français que nous avons pu obtenir notre visa d'entrée en France nous permettant la participations à ces théâtrales d'automne », nous a confié Amine Missoum, metteur en scène et principal comédien de cette pièce qui a, en plus de ce prix, raflé plusieurs autres consécrations au cours de cette année à travers les différents festivals de théâtre tenus en Russie, au Liban, au Maroc ou en Tunisie. « Nos multiples tentatives de faire comprendre le caractère urgent de notre voyage en France aux préposés du consulat français à Oran, chargés de recevoir le public, ont toutes échoué en dépit des documents et des correspondances par mail émanant des responsables de la manifestation à laquelle prennent part chaque année plusieurs troupes étrangères. Il a fallu écrire dix petites lignes à la présidence française qui n'a pas tardé à transmettre notre doléance au ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, qui n'est pas resté lui aussi longtemps pour instruire son ambassade de prendre en charge sérieusement notre demande. Le tout avait pris quatre jours seulement », a ajouté Missoum qui avait, on se souvient, décroché (avec cette même pièce) le prix de la meilleure interprétation masculine à Perm (Russie) en mai dernier. L'autre… c'est moi, d'après Diderot, un écrivain français (XIXe siècle), qui est une adaptation de Mohamed Missoum (père du comédien), « est tout un jeu de miroir qui offre l'image de l'altérité, lorsque nos propres limites s'ouvrent au doute, le texte parle d'une vérité cachée, d'une vérité méconnue. Au-delà du rire noir, l'auteur donne de l'importance aux valeurs nationales et au peuple en lui donnant cette histoire entre les mains pour comprendre, chacun à sa manière, la bonne cause de dire ce qu'il doit dire un jour. La troupe Ibdae s'envolera aujourd'hui pour Tunis, où elle doit prendre part à la visite de préparation préalable de l'échange de jeunes EuroMed ‘'Faisons vite ! Chaque geste compte'' qui a été admis par l'unité EuroMed jeunesse III. » Ibdae, qui est du reste une association à caractère culturel, prendra part à cette rencontre financée par l'Union européenne aux côtés des associations venant du Maroc, de Jordanie, de France, d'Italie, d'Espagne, de Grèce et de Tunisie. La rencontre se déroulera du 11 au 13 octobre.