L'USM Blida a soufflé le froid puis le chaud dans le dos de ses nombreux supporters. En effet, l'équipe chère à Zahaf a entamé la saison laborieusement. Elle a été accrochée à domicile par le CABBA, l'USM Annaba, l'ASO, le MCO (à Aïn Defla), puis battue par l'USM Alger (0-2). Beaucoup de points ont donc été perdus au stade Tchaker. Les supporters qui ont fondé beaucoup d'espoirs ont été déçus. Les supputations vont bon train à Bab Essebt, placette Ettout, Bab Ezzaouïa, Ben Boulaïd et Ouled Yaïch. Bouaratta fera les frais de cette fronde populaire. Certains illuminés ont même suggéré aux dirigeants le retour au stade Brakni (El Hofra ou le trou). A ce sujet, le président Zahaf dira : « C'est insensé ! Quand on veut devenir un club professionnel, on ne revient pas en arrière ! C'est une fierté pour nous de jouer au stade Tchaker. » Pour le président, il n'y a pas lieu de s'alarmer car « nous sommes en train d'effectuer un travail colossal sur le plan administratif ». Il ajoutera : « Nous avons rompu avec le bénévolat. Tous les dirigeants qui œuvrent à mes côtés sont salariés. L'effectif des dirigeants a été réduit à quelques personnes connues pour leur sérieux et leur dévouement. Quant à l'entraîneur Anghulescu, après quelques matches, il a démontré sa valeur. C'est le moins que l'on puisse dire. » L'équipe blidéenne a terminé la phase aller en trombe avec trois succès consécutifs pour les trois derniers matches. Ainsi, l'USMB est passée de la 14e à la 5e place. C'était inespéré il y a un mois. Le retour sera entamé avec un moral gonflé à bloc. De plus, l'arrivée des deux Burkinabés Traoré Harouna et Tall Mamadou (tous deux âgés de 22 ans), le retour plus que probable de Messabih en attendant d'autres renforts apporteront un plus à la formation blidéenne. D'autant plus que les camarades de Zouani Billel auront l'avantage de recevoir la JSK, l'ESS, le MCA et le NAHD à Blida. A condition, bien sûr, de profiter pleinement de l'avantage du terrain. Les supporters ont repris confiance et, lors des prochains matches, les gradins du stade Tchaker feront sûrement le plein. Les dirigeants n'oublient pas non plus la formation, seule garante de la pérennité du club. Il est impensable que le club, qui a enfanté les Mazouza, Guerrache, Sebkhaoui, Ousser, Akli, Sellami, Aoun Seghir et Zouani, soit soudain devenu « stérile ». A ce sujet, le président Zahaf nous a annoncé la nomination d'El Hadi Benterki (un autre enfant du club) en tant que directeur technique des jeunes. Ainsi, après la promotion de Nasser Akli au poste de manager, c'est le grand retour des enfants de l'USMB. De bon augure pour l'avenir du « club aux 33 martyrs » !