Les habitants de la cité des 392 logements LSP de Tala Ouariane à Béjaïa, qui ont dû se résigner à faire avec les malfaçons et autres défauts techniques découverts dans leurs logements, ne sont décidément pas au bout de leurs peines. Des fissures d'au moins deux centimètres visibles sur la chaussée fraîchement revêtue et courant à six mètres des blocs d'appartements font ainsi croire à un affaissement sournois de terrain qui, craignent-ils, peut à la longue menacer les assises des immeubles. Dans une requête adressée aux autorités de wilaya ainsi qu'au commandement de la Protection civile, les habitants constitués en collectif, précisent que les fissurations sont apparues depuis que l'OPGI a entrepris des travaux en contrebas de deux blocs. L'affaissement est confirmé lorsqu'un rocher s'est détaché, tout récemment, de la masse de terre surplombant un mur de soutènement que l'on s'apprêtait à conforter parce que présentant une craquelure. Pour les besoins des travaux de confortement, on a dû libérer les hauteurs de ce mur des tonnes de terre. La chute du rocher a dicté de remettre au plus vite cette masse de terre en place. Le mur n'a pas été encore conforté par un ouvrage bétonné et le terrain le surplombant continue de glisser sournoisement. Les habitants des blocs d'en haut ne veulent même pas imaginer ce qui pourrait arriver si l'affaissement s'accélérait. L'angoisse est d'autant plus justifiée, estime-t-on, que l'on est à l'entame de la saison des pluies et Dieu seul sait que la région est très abondamment arrosée durant la période. Sur un autre plan et via une autre requête, le collectif avait déjà interpellé, le mois de septembre dernier, le chef de sûreté de wilaya sur la nécessité de renforcer les rondes et patrouilles de police dans le coin pour dissuader la faune de rôdeurs louches qui, profitant de la discrétion des lieux, s'y regroupent pour des beuveries et autres pratiques peu recommandables. Deux logements ont déjà été visités par des voleurs. A noter que la cité, dont la réalisation a accusé d'énormes retards, n'a été livrée que depuis quelques mois. Aucun circuit pour le ramassage des ordures ménagères n'y est encore aménagé par les autorités. Les acquéreurs, pour la plupart des fonctionnaires qui ont dû faire d'énormes sacrifices pour pouvoir s'acquitter de leurs logements, doivent encore batailler pour accéder à des commodités qu'ils sont censés avoir déjà payées. D'autres, par contre, attendent toujours de disposer de leurs logements qui, pour certains, n'ont pas reçu de certificats de conformité.