La montée de la violence en milieu urbain préoccupe les populations locales, mais, ce qui les inquiète le plus, c'est la recrudescence, ces derniers temps, des agressions suivies de vols de portables, d'argent et d'objets de valeur. A chaque coin de rue, nous sommes interpellés par des citoyens qui expriment leur ras-le-bol quant à l'insécurité qui règne dans certains quartiers du chef-lieu de wilaya et de la commune voisine de Chettia. Selon eux, des malfaiteurs à bord de motos sèment la terreur dans les lieux publics et le long des routes plus ou moins fréquentées, n'hésitant pas à arracher bijoux et portables aux passants sous la menace de leurs armes blanches. Cela se passe souvent en plein jour sous l'oeil impuissant de piétons qui redoutent l'agressivité et l'arsenal criminel utilisé par ces bandes de malfaiteurs qui ne reculent, semble-t-il, devant rien. Les mobylettes sont devenues leur moyen de transport préféré avec lequel ils commettent leurs méfaits. Tout récemment, des hommes et des femmes ont été délestés de leurs téléphones portables et sacs à main le long du pont de « Haï Zeboudj », devant l'université « Hassiba-Benbouali » et au milieu d'espaces commerciaux. La psychose des agressions est telle que beaucoup d'habitants craignent de sortir de bonne heure de chez eux, tant la menace est réelle et a déjà fait des victimes. Le bilan dressé par la Police pour le mois d'août fait ressortir 367 affaires de crimes et délits enregistrés par ses services, dont 234 ont pu être élucidées et 133 sont en cours de traitement, impliquant 312 personnes pour différents méfaits. Sur les 20 affaires de vols de téléphones portables, 13 ont vu leurs auteurs arrêtés avec la récupération des appareils volés. De même, il est fait état de 1 631 personnes interpellées dans les lieux publics et espaces commerciaux pour contrôle et vérification de leur situation vis-à-vis du fichier de la Police. Seize d'entre elles étaient en possession d'armes blanches, quatre détenaient des stupéfiants et onze faisaient l'objet de mandats de recherche. Présentés à la juridiction locale, onze des mis en cause ont été placés en détention préventive, quatre, sous contrôle judicaire et les seize autres comparaîtront en citation directe.