En 2004, la téléphonie mobile en Algérie a connu un développement vertigineux. L'on note un enthousiasme chez les Algériens, notamment les jeunes, à l'utilisation des nouvelles technologies. L'effort d'appropriation des NTIC est si remarquable que la tendance pourrait se généraliser davantage, pour peu que les conditions d'accès soient plus incitatives. Il y a près de 12,4 milliards de dinars alloués à la recherche scientifique dont 6,4 aux nouvelles technologies de la communication. L'Algérie est passée de 10 000 à 700 000 internautes et de 100 à 4000 cybercafés entre 2000 et 2003. Près de 50 000 micro-ordinateurs/an sont commercialisés en Algérie. Ces statistiques ont été données dans le récent rapport du Conseil national économique et social (CNES) sur le développement humain et l'économie de la connaissance en Algérie. Si l'usage de l'internet comme technologie de l'information et de la communication se généralise de plus en plus, son implication dans le développement économique reste très limitée. Le secteur des TIC en Algérie ne représente aujourd'hui que 1% du PIB, le tissu industriel est fortement concentré et la stratégie de développement reste basée sur les hydrocarbures. L'Algérie court le risque d'être dans une situation où les TIC et le savoir restent limités à quelques secteurs, branches ou personnes. Les technologies de l'information et de la communication offrent des opportunités de rattrapage économique, c'est-à-dire un outil au service d'un développement harmonieux et durable de l'économie. Dans le cas contraire, les TIC ne seront qu'un nouvel instrument de discrimination et de marginalisation en défaveur des pays du monde émergent. L'Association algérienne des fournisseurs de services Internet (AAFSI) regroupe une vingtaine de providers, les plus importants sur le marché. Elle se veut une force de proposition pour tout ce qui concerne l'internet en Algérie mais en réalité, elle a du mal à se faire entendre. En 2004, il y a eu l'introduction de l'ADSL par l'Entreprise d'enseignement professionnel à distance (EEPAD). Des journées d'étude ont été organisées sur les centres d'appel, la téléphonie sans fil ou wifi et les logiciels et l'industrie des contenus des sites web. Notons aussi le lancement par l'opérateur public de téléphonie mobile, Mobilis, de la phase expérimentale de son service UMTS, devenant ainsi le premier opérateur du pays et de la région à maîtriser cette nouvelle technologie utilisée pour l'instant par une quarantaine de sociétés de par le monde.