L'attente anxieuse des secours au lendemain de la catastrophe tragique, qui a endeuillé des centaines de familles et dévasté de nombreuses agglomérations, a engendré un profond sentiment de détresse chez les sinistrés de Ghardaïa. La réaction de la wilaya de Djelfa, sous l'impulsion du wali, ne s'est pas faite attendre. Celui-ci, échaudé lui-même par l'expérience malheureuse des inondations survenues dans la région au mois d'août dernier et en tirant un enseignement sur les graves implications que pourrait avoir un tel drame en cas de laxisme, a réagi sur l'heure, dès que la bouleversante nouvelle a été rendue publique. Préférant suivre en live l'évolution de la situation à Ghardaïa, il a délégué son secrétaire général à se rendre sur les lieux du sinistre, accompagné du P/APW, et d'un convoi de marchandises fort d'une vingtaine de véhicules lourds de gros tonnage. L'état global des denrées alimentaires expédiées sur 3 jours, les 2, 4 et 5 octobre, sont de fait 500q de semoule, 6500l d'huile de table, 3 400 unités de lait en poudre, 50q de pâtes alimentaires, 90 00l de lait en sachet, 40 000 bouteilles d'eau minérale et 22 000 pains pris sur des budgets de wilaya et de quelques APC, sans oublier la participation des citoyens. Néanmoins, pour des considérations pratiques et à cause de l'absence de moyens de conditionnement in situ, le P/APW de Ghardaïa, joint par téléphone, a préféré que les aides soient constituées de repas près à la consommation, en insistant surtout sur la literie, matelas et couvertures. « Si la circonstance est critique, il n'en demeure pas moins qu'elle n'est pas désespérée et ce, grâce à l'élan de solidarité de tous, y compris des résidants qui n'ont pas hésité à assister ceux qui ont été plus durement frappés par le sort », a-t-il noté. Par ailleurs, avant de rejoindre la réunion ministérielle tenue lundi dernier à Ghardaïa, celui-ci a estimé que les aides, affluent de partout et en quantité suffisante ; 4 centres d'accueil ont ouvert leurs portes aux sinistrés en attendant d'autres ». Et de conclure : « nous multiplions l'effort sur les conditions d'aide psychologique à apporter aux victimes du sinistre, afin de conjurer l'ampleur de la catastrophe, tout au moins, de canaliser les malheurs. »