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Les stigmates des dernières inondations y sont encore visibles : La vallée du M'zab, 15 jours après la catastrophe
Publié dans El Watan le 16 - 10 - 2008

A peine arrivée à l'entrée de Ghardaïa, une gêne respiratoire vous étreint. La poussière agresse la gorge et les yeux ; elle enveloppe l'atmosphère et la rend très lourde. Des nuées de mouches et de moustiques vous collent à la peau, pour l'irriter. Depuis que les eaux de pluie se sont asséchées, les insectes en période de reproduction ont envahi la ville.
Ghardaïa : De notre envoyée spéciale
Asthmatiques et malades respiratoires font des va-et-vient aux centres hospitaliers et dispensaires à cause des malaises répétés dont ils font l'objet. La situation frôle la catastrophe sanitaire, au point où de nombreux citoyens utilisent les masques chirurgicaux pour se déplacer en ville ou aller travailler. Les insecticides mis sur le marché ne font plus d'effet tant les bestioles se sont multipliées ces derniers jours. Il est carrément impossible de rester quelques secondes sans se frapper le visage, les bras ou toute autre partie du corps dénudée pour chasser les insectes. Les commerçants, notamment les restaurateurs et les cafetiers, se plaignent aussi. « Nous ne pouvons plus laisser une seconde nos produits à l'air libre.
A peine avez-vous posé une corbeille de pain sur la table que celle-ci est envahie par les mouches. C'est incroyable comme ces insectes se sont multipliés. Aucun insecticide n'a eu d'effet sur eux. Nous savons qu'ils sont porteurs de maladies et symbolisent le manque d'hygiène, mais que voulez-vous que l'on fasse ? Nous sommes impuissants face à leur nombre. » Les mêmes propos sont tenus par le gérant d'une pizzeria, qui ajoute qu'il a perdu une bonne partie de sa clientèle à cause des mouches. Dans certains quartiers, les eaux stagnantes depuis deux semaines sont devenues des foyers de multiplication pour les insectes les plus dangereux. « Les eaux de pluie qui n'ont pas été évacuées présentent un danger pour la santé des citoyens. Les nombreuses bêtes emportées par les inondations sont restées bloquées sous la boue.
Maintenant que celle-ci a perdu son eau et est devenue poussière, les odeurs de putréfaction attirent toutes les bestioles et transforment les lieux en un foyer de maladies et pourquoi pas d'épidémies », déclare Aâmmi Ahmed, sexagénaire et père de famille, résidant en face du siège de la sûreté de wilaya. Les ruelles de ce quartier, enveloppées dans un nuage de poussière, dégagent des odeurs asphyxiantes. Les enfants sont les premières victimes de cette situation dramatique. « Chaque jour, j'emmène mon fils au centre de santé parce qu'il souffre de gêne respiratoire. A ce rythme, il va terminer avec un asthme. Il faut que les autorités sanitaires fassent quelque chose avant qu'une catastrophe ne vienne endeuiller encore les familles », crie Ahmed. Il nous montre les sachets de médicaments qu'il a eus à l'hôpital pour ses trois enfants, qui toussent toute la journée.
Selon lui, chaque nuit c'est le calvaire. Un calvaire, dit-il, qu'ils partagent avec l'ensemble des enfants du quartier. « Tous souffrent de cette gêne respiratoire. Certains d'entre eux ont mal aux yeux, d'autres n'arrivent pas à dormir à cause des moustiques. Les cadavres des bêtes tuées lors des inondations et charriés par l'oued qui traverse la ville de Ghardaïa doivent être toujours sous la boue parce que l'odeur de décomposition est très forte lorsqu'il y a du vent », précise Ahmed. Ce dernier appelle les autorités à prendre des mesures urgentes afin d'éviter d'éventuelles épidémies. La préoccupation de ce père de famille est, en fait, celle de nombreux habitants de la ville de Ghardaïa avec lesquels nous nous sommes entretenus hier. Elle reste légitime dans la mesure où il y va de leur santé et de celle de leurs enfants.


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