Photo : Riad La déliquescence des services de contrôle de l'Etat au niveau de Sidi Salem, petite localité située à 11 km sur la côte Est de Annaba, a fait que des marchés sauvages représentant pourtant un danger pour la santé publique pourtant poussent çà et là sans que personne ne s'en inquiète. Dans ces espaces, on trouve de tout, du produit alimentaire en conserve aux articles scolaires, en passant par les effets vestimentaires, outils, chaussures, ustensiles de cuisine, matériel électrique domestique, veilleuses et autres objets qui, la plupart du temps, peuvent être à l'origine d'accidents dramatiques. Ces produits qui ne répondent pas aux normes parce que contrefaits sont introduits frauduleusement sur le territoire national et revendus sur ces marchés dits populaires. Le consommateur crédule, attiré par le prix très abordable proposé par le marchand et croyant faire une affaire achète, ne sachant pas que le produit en question peut être dangereux pour sa santé et celle des siens. Des shampooings, des crèmes hydratantes ou des parfums de «marque» sont cédés à des prix défiant toute concurrence ; la clientèle composée essentiellement de femmes se rue sur ces produits et en achètent en quantité. Elles ne découvrent la supercherie qu'une fois le produit utilisé, l'effet attendu ne se réalise pas et parfois c'est le contraire qui arrive : en fait d'hydratation de la peau, c'est un assèchement et des boutons qui apparaissent et qui nécessitent un traitement onéreux. Ceci n'est qu'une illustration parmi tant d'autres de ce qui est arrivé du fait de la consommation de ces produits douteux. Mais ce qui est le plus dangereux et qui menace sérieusement la santé des citoyens, c'est la vente des viandes rouge et blanche sur ces marchés sans aucune forme de contrôle. Sur ces étals qu'enveloppent des nuées de mouches et de moustiques ; la viande est exposée à la vente, une viande non estampillée et dont l'origine n'est pas connue est achetée par des consommateurs pas très regardants parce que les prix sont moins élevés, presque la moitié de ceux pratiqués par les bouchers. La viande brucellique peut transmettre cette zoonose à l'homme, ce qui est dangereux et nécessite un traitement lourd. La Direction de la concurrence du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes s'en lave les mains et soutient que cela se passe sur la voie publique et donc ne relève pas de ses compétences. L'APC ferme les yeux et ne veut pas prendre de mesures qu'elle juge impopulaires et qui lui font craindre d'avoir à affronter des émeutes. Les services de sécurité n'interviennent pas parce que n'ayant pas été sollicités et la situation perdure….