Les Bleus ont beaucoup déçu, jeudi face à la sympathique équipe de Sig, venue elle pour arracher le nul. Faut-il pour autant blâmer un onze local, perfectible à souhait et dont beaucoup de ses membres, émoussés voire fébriles ont joué avec la malchance ? Le public venu plus nombreux que d'habitude, revigoré lui aussi il est vrai par ces belles performances ramenées de l'extérieur, était en droit d'attendre une belle production sur une belle pelouse, un temps idéal et en prime un arbitrage (Meriah-Bousaid-Bendebiche) des plus corrects mais exercer une pression terrible sur les frêles épaules de cette jeune équipe en formation c'était demander l'impossible. Et à l'impossible nul n'est tenu. Cela ne voudrait pas dire qu'« Ezzerga - version 2008/2009 » n'est pas une équipe avec qui il ne faudrait pas compter mais mesurer ses ambitions à l'aune d'une compétition où beaucoup d'équipes excellent, c'est rendre justement service au club. Les adeptes du beau football avaient remarqué pourtant, jeudi, qu'en plus de la frilosité des joueurs locaux, il fallait compter avec ce redoutable quatuor formé des Boulefad, Zerouki, El Hachemi et Barka, qui a pratiquement déboussolé le schéma tactique du staff technique. D'ailleurs les Sigois, voyant que leurs adversaires péchaient par excès de précipitation et manquant d'inspiration à l'abordage ont fini par adopter une tactique qui s'avérera payante en procédant par de longues balles en profondeur qui ont trouvé bien sûr une défense plus sereine bien regroupée autour des Abdelbari, Hadj AEK, Kermouzi. Les locaux, qui avaient bien débuté la rencontre, avaient le but au bout des pieds de Hamou dès la première minute de jeu. Répliquant par contre et toujours sur des balles en profondeur, les visiteurs se sont distingués eux au quart de jeu car Boulefad venait de se distinguer et n'eut été l'omniprésence de Abdelbari, le Sigois aurait pu inquiéter Oggad. Fouettés par ces rushs désordonnés mais qui ont le mérite de créer le danger dans leurs camps, les Bleus repartaient toujours à l'attaque mais sans fond de jeu conséquent ni avec l'assurance voulue de la part des Baouche, Bouhenouche, Hamou, voire Saci. Ce dernier joueur, positivement crédité de par son abattage et son travail dans la récupération, a été méconnaissable. Par inadvertance, voire par manque de fraîcheur physique, il n'a pu ainsi assurer son rôle comme par le passé. En dépit de ces aléas, ajoutés à la pression du public, Ezzerga avait quand même su créer beaucoup d'occasions franches de buts (23', 27' et 35') mais il manquait ce plus pour faire la différence. En seconde période, les visiteurs, qui tenaient à préserver le score, usèrent, en plus des ruses de leurs muscles pour annihiler violemment les menées de leurs adversaires, avaient adopté l'attitude contraignante. C'était, comme dirait l'autre, une pratique du jeu à la limite de l'agressivité qui a fini par avoir raison de Hamou qui baissa étrangement de régime et par conséquent finir par déteindre sur toute la machine ainsi grippée. Une rencontre en somme instructive qui donnera à réfléchir aux uns et aux autres, à situer les forces et faiblesses et se fixer définitivement un objectif, loin des surenchères et des pressions.