Ce soir à 18h (heure algérienne), la JS Kabylie sera à nouveau au rendez-vous africain, à l'occasion de la dernière journée de la phase des poules face à l'ES Sahel dans un match décisif pour la qualification en finale. Sousse (Tunisie). De notre envoyé spécial Si la Tunisie est assurée d'avoir un représentant en finale, dans l'autre confrontation qui opposera, demain, le CS Sfax au Club africain, drivé par l'Algérien Abdelhak Benchikha, l'Algérie ne compte que sur son éternel représentant, la JSK, pour reconquérir son titre perdu en 2003 après trois consécrations d'affilée dont deux face à ce même adversaire d'aujourd'hui. Et pour y arriver, la bande à Ifticène n'a besoin que d'un match nul. Un point difficile toutefois à engranger face au champion d'Afrique en Ligue des champions, qui doit gagner devant son public pour atteindre la dernière marche. Les joueurs qu'on a rencontrés à l'hôtel Ruspina à Monastir sont conscients de la mission qui les attend et affirment qu'ils sont prêts pour la bataille. L'entraîneur kabyle, Younès Ifticène, dira de son côté : « Les cartes sont dévoilées, on se connaît parfaitement et chaque équipe connaît les points forts et les faiblesses de l'autre. Donc tout se jouera sur le terrain. » En effet, les deux équipes se connaissent bien, puisque c'est la huitième confrontation en huit ans entre elles (les deux finales 2000 et 2002 au cours desquelles la JSK s'était adjugée le trophée dans son ancienne version, l'année dernière en Ligue des champions qui a vu l'ESS s'imposer en aller et retour (0-2 et 3-0) et cette année en match aller gagné par la JSK par 1 à 0, ndlr). Certes, l'adversaire n'est plus aussi fort que la saison dernière, mais il demeure redoutable et surtout déterminé à ne pas laisser passer cette aubaine devant son public. L'ESS a récupéré pour ce match les cinq internationaux ayant pris part au match amical contre la France, mercredi, que sont : Methlouthi, Jmel, Nafkha, Mosrati et Ferha, mais elle sera privée des services de Mohamed Sacko, un élément important dans l'entrejeu, suspendu contre l'Ashanti Kotoko. Le milieu du terrain demeure le casse-tête de l'entraîneur Decastel, puisque l'autre joueur, Ahmed Mida, est incertain. Decastel a toutefois promis, dans ses déclarations à la presse tunisienne dans sa livraison d'hier, la défaite à la JSK. Des déclarations qui n'ont fait que renforcer la conviction et la détermination chez les joueurs kabyles à se surpasser et passer l'écueil des étoilés. La JSK, rompue à ce genre de situation, veut également démontrer qu'elle est l'équipe des grands événements comme elle l'a si bien fait face à Al Merrikh du Soudan. L'attaquant Bensaïd - sur lequel repose beaucoup d'espoir en attaque à la suite de l'absence de Ouznadji, suspendu pour cumul de cartons - ne veut pas se faire une pression et affirme que la JSK aura son mot à dire dans ce match. « La JSK aura son mot à dire, nous devons gérer le match intelligemment et ne pas nous contenter de défendre », dira l'avant centre-kabyle. Abdeslam, le capitaine, qui a le plus joué parmi ses partenaires contre l'ESS, abonde dans le même sens (lire l'entretien) tout en ajoutant que les joueurs veulent bien jouer la finale et pourquoi pas gagner le trophée. La JSK est donc à 90 minutes du bonheur, une qualification souhaitée par tous les Algériens.