Les rues de Sétif sont toujours dans un état lamentable. Et à première vue, rien ne semble prévu pour l'amélioration, un tant soit peu, du réseau routier de la seconde ville d'Algérie par le nombre d'habitants. De ce fait, les automobilistes ont appris, à la perfection, l'art du slalom et du zigzag. Les ornières et les nids de poule décorent avec malice, semble-t-il, la chaussée, car en voulant en éviter un, on tombe fatalement dans l'autre. Selon le directeur des services techniques de l'APC, une opération de réhabilitation sera lancée dans les prochains jours, sous la houlette du wali de Sétif. Il faut signaler encore que les feux de signalisation ne fonctionnent toujours pas, et ce en de nombreux endroits de la ville (d'ailleurs, même s'ils fonctionnent, personne ne les respectera). Les avaloirs forment des marécages à la moindre averse, les caves, qui n'ont pas encore été transformées en locaux commerciaux ou en appartements, dans les immeubles de différentes cités, sont inondées et envahies par les rats et autres bestioles de différentes espèces. L'éclairage public, comme s'en plaignent les habitants de beaucoup de cités, n'existe pas. Les réverbères sont un simple « ornement », mais par ailleurs, représentant un risque d'électrocution pour « la marmaille » qui n'a aucun espace vert, ou autre aire de jeux pour s'éclater. Les trottoirs, dont les travaux ont été entamés il y a quelques années dans les cités des 132 logements, 750 logements Bel Air, et 140 logements El Maâbouda attendent toujours d'être achevés. L'on est tout de même scandalisé de constater que l'APC, censée être concernée par le bien-être de la population, s'occupe plutôt du sien propre. En effet, les agents de la commune, au lieu de prendre en charge les préoccupations de la population, s'investissent plutôt dans les environs immédiats du siège de l'APC, la cité des 600 logements, dont le vis-à-vis a été astiqué avec soin ; en outre, ce qui servait de parking aux citoyens a été interdit au public, et comme le dit si bien un agent de l'APC, « réservé aux fiers-à-bras ». Cette assemblée, si prompte à planter des ralentisseurs à tout bout de champ et à clôturer tout espace disponible près de ses infrastructures, ne peut intervenir face aux abus de citoyens qui défigurent les cités par des « appendices », illicitement rajoutés à leurs habitations. Le 1er anniversaire de cette assemblée, élue en 2007, est l'occasion de rappeler que les élus ont, quelque part, un devoir envers la population.