Un projet de relogement de 45 000 personnes est aujourd'hui sérieusement menacé et risque de ne jamais voir le jour. Le relogement de ces milliers de personnes figure sur le plan d'occupation du sol prévu sur la zone de Taharbouchet ; zone sérieusement menacée par de faux bénéficiaires de terrains. A en croire le vice-président de la commune de Birkhadem, M. Chafa, « le relogement de ces 45 000 personnes figurant sur le POS est prévu pour une durée de quelques années. Il se trouve justement que le POS n'a pas été encore adopté par les services de la wilaya d'Alger. » De son côté, le premier vice-président de l'APC de Birkhadem, Abderrezak Saâdoune dira que les raisons de la non-adoption du POS par la wilaya « restent toujours inconnues ». Ce qui est sûr, en revanche, c'est que les retards accusés dans l'adoption de ce plan risquent de rendre la situation encore plus difficile au niveau de la commune. La mise en application du POS s'avère être, aujourd'hui, l'unique solution pour faire face aux constructions illicites qui occupent de plus en plus le terrain. « Ces gens munis de décisions antidatées réalisent leurs constructions individuelles de façon très rapide pour nous mettre devant le fait accompli », dira-t-il en substance, avant d'ajouter : « Si le POS venait à être adopté rapidement nous pourrions arrêter ces gens qui ont d'ailleurs commencé à construire sur la zone concernée, en l'occurrence Taharbouchet. Si nous ne faisons pas vite, les constructions seront érigées et il nous sera difficile de toutes les démolir. » Notons que la plupart de ces constructions sont érigées de nuit à une vitesse vertigineuse. Par ailleurs, le premier vice-président notera que la commune de Birkhadem compte dans l'immédiat 3500 demandes de logement. Des demandes qui resteront lettre morte si les constructions illicites ne sont pas stoppées à temps. M. Saâdoune a tenu à préciser, que la plupart des constructions illicites érigées sur le territoire de la commune ne profitent en rien aux habitants de la commune, puisque « les bénéficiaires sont des gens qui viennent d'autres communes ». « Les constructeurs nocturnes » de Birkhadem sont aidés, il faut le signaler, par certains habitants de la commune. Pour le premier vice-président, « il s'agit des mêmes personnes qui, depuis des années, sont à l'origine de la destructions du foncier de Birkhadem ». De véritables agents immobiliers, travaillant au noir, procurent à qui le veut des décisions antidatées pour bénéficier d'un terrain à Birkhadem. D'après les estimations des élus locaux, il existe 500 décisions antidatées dans la commune. Certains titulaires de ces documents n'en ont manifestement pas encore fait usage. L'impunité dans laquelle exercent les pionniers de la destruction du foncier de cette commune pourrait les encourager à être de la fête. Ce qui n'arrange en rien la situation de Birkhadem, notamment ses 3500 demandeurs de logement.