La population d'Ath Ali Outhmim, bourgade connue par ses martyrs et pour avoir été maintes fois bombardée par l'armée coloniale, s'insurge contre les élus locaux qui n'ont pas, selon le président de l'association, Mustapha S., daigné prendre les mesures nécessaires quant à la préservation et la restauration des points d'eaux qui ont toujours fait la fierté de la région. Parmi ces points d'eaux minérales jaillissant des tréfonds de la montagne du Djurdjura, il y a l'Aïnsar n'Ath Ali Outhmim qui rend surtout service aux usagers de la RN30 qui ont l'habitude d'y marquer une halte, histoire de se rafraîchir avec son eau limpide et pure. Le problème, selon notre interlocuteur, c'est que l'entrepreneur chargé de réaliser le tronçon routier de la RN30, allant du chef-lieu communal jusqu'à hauteur du village de M'zarir, n'a pas pris le soins, dans ses travaux de déblaiement et d'érection d'un mur de soutènement, de ménager la dite source dont le débit a, par conséquent, considérablement baissé, depuis l'amorce des travaux. Ne voyant pas les autorités locales réagir contre cette agression perpétrée contre dame nature, la population a décidé, par le biais de son association, de prendre le taureau par les cornes. Cela, en procédant par la sommation de l'entrepreneur d'arrêter les travaux à ce niveau. Sur ce, le président de l'association dira « suite au blocage des travaux de ladite entreprise, intervenu, après avoir épuisé les recours réglementaires, il a été procédé à l'établissement d'une fiche technique en collaboration avec la DTP, mais aucune suite n'a été donnée depuis bientôt une année », explique notre interlocuteur qui soutiendra que « ni l'APC, ni encore moins la STP n'ont pris les mesures réglementaires pour amener ledit entrepreneur à revoir sa copie, le laissant travailler comme bon lui semble sur ce site sensible. On n'est pas là pour bloquer arbitrairement les travaux de la RN30, mais nous n'hésiterons jamais à procéder de la sorte si les autorités ne font rien pour arrêter cette mascarade », conclut-il. Notons que par ailleurs, que ladite source est aussi d'un apport considérable aux populations du chef-lieu communal de Saharidj qui y affluent, comme au bon vieux temps, ou lorsque les robinets sont mis à sec, notamment pendant la saison des grandes chaleurs. Un état de fait qui doit, au demeurant, donner matière à méditer, pour les élus de cette commune quant à la nécessité de préserver, contre toute atteinte, les sources d'eau minérale.