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« Pour les patients qui n'ont jamais été traités, le choix est porté sur l'interféron pigylé » Fabien zoulim (Professeur à l'hôpital Hôtel Dieu à Lyon)
Intervenant dans le programme de la formation continue lors de la semaine européenne de gastro-entérologie sur le thème « L'hépatite virale : défi et perspectives de traitement, résistance virale à l'hépatite B chronique », le Pr Fabien Zoulim de l'hôpital hôtel Dieu à Lyon a bien voulu répondre à nos questions. Le virus de l'hépatite B est responsable du cancer du foie. Quels sont les moyens pour réduire le taux de mortalité ? Il s'agit d'une maladie infectieuse fréquente dans le monde et particulièrement au Maghreb, où 1 personne sur 20 a une infection chronique par ce virus. Le plus souvent, les personnes atteintes ne souffrent d'aucun symptôme, le risque est de découvrir la maladie à un stade tardif, voire une cirrhose. La vaccination contre le virus de l'hépatite B est ainsi recommandée très tôt dans la vie d'un enfant. Il est aussi important de lancer des dépistages des personnes à risque telles que les personnels de santé, les personnes touchées par la transfusion sanguine, les femmes enceintes, les tatoués et ceux qui portent des piercings. Ce dépistage nous permet de diagnostiquer la maladie précocement et des traitements efficaces sont aujourd'hui disponibles tels que l'intérferon alpha pigylé et les médicament antiviraux. Les hépatites chroniques sont responsables des 2/3 des cirrhoses et cancers du foie, et 50 % des patients présentent des résistances aux traitements. Comment se présente cette résistance ? Le virus peut alors devenir résistant, se multiplier malgré le traitement antiviral, ce qui peut être la cause du redémarrage de la maladie. Le problème de ces traitements prolongés est qu'ils laissent le temps au virus d'évoluer et de devenir potentiellement résistant. Si les traitements ne sont pas adaptés, la maladie reprend son cours et peut se conclure par une cirrhose ou un cancer du foie. Avec Lamuvidine, 20% des patients deviennent résistants au bout d'un an de traitement et 80% le deviennent avec 5 ans de traitement. Il y a un autre médicament, où le taux de résistance est moins faible avec cinq ans de traitement, tel que l'Adéfovir. D'autres antiviraux existent mais coûtent plus chers comme le Tenofovir et l'Entecavir qui ne présentent que 1% de résistance à 5 ans de traitement . Mais il reste que les patients qui n'ont jamais été traités, le choix se porte sur l'interféron pigylé, l'Entecavir et le Tenofovir. Avec ces bon antiviraux et un suivi virologique, tous les patients sont en rémission pour au moins cinq années. Le dépistage demeure très important pour pouvoir traiter rapidement les malades et leur éviter les complications de la maladie. La vaccination contre le virus de l'hépatite B serait selon certaines études à l'origine de l'apparition de la sclérose en plaques ? Etes-vous d'accord ? Contrairement à ce qui se dit, la vaccination contre le virus de l'hépatite B permet de prévenir le cancer du foie associé à l'hépatite b et diminue le taux de cancer. Le débat est franco-français. Des études asiatiques ont démontré l'efficacité de ce vaccin contre cette maladie.