Le club des médecins de Tlemcen organisera, le 5 mai, une journée nationale sur la pathologie digestive, une rencontre scientifique à laquelle contribuera le service de gastro-entérologie du CHU de la même ville. Le thème dominant tournera autour des hépatopathies chroniques d'origine virale. D'éminents spécialistes présenteront plusieurs communications sur le diagnostic, les stratégies de dépistage des hépatites virales chroniques B et C, les conséquences des hépatites virales : la cirrhose hépatique et ses graves complications, ainsi que la thérapeutique de ces affections et leur prévention. « Nous voulons mettre en relief l'intérêt de la prise en charge convenable de ces affections qui posent un problème de santé publique », argumentent les organisateurs. Les hépatites virales constituent, tant par leur fréquence que par leur gravité potentielle, un véritable problème de santé publique. L'incidence de ces infections, selon les spécialistes, est directement liée au niveau d'hygiène publique et à la pertinence des programmes de santé. Selon des études scientifiques, le taux de portage d'anticorps anti A chez les Algériens de moins de 30 ans est supérieur à 30%. La prévalence de l'hépatite E est voisine de 20%. La prévalence de l'infection B est de 3% environ dans la population générale. Quant à la prévalence du virus C, elle est de 1% chez les donneurs de sang et de près de 50% dans les populations à risque tels les hémodialysés. Selon le docteur Arbaoui, chef de service de gastro-entérologie, « ces considérations permettent de souligner d'emblée l'importance capitale des mesures de prévention qui doivent prévaloir sur toute autre considération lorsqu'on aborde le problème des hépatites virales. »