Aucune commune de la daïra de Aïn El Hammam ne peut se targuer d'assurer le ramassage scolaire à tous les élèves. Devant le manque de moyens (matériel roulant), les APC sont réduites à ne transporter que les élèves des villages les plus éloignés. Il n'est pas rare que des enfants se déplacent par leurs propres moyens ou à pied sur deux, voire trois kilomètres. Les pistes menant à certains villages sont si étroites qu'elles ne peuvent permettre le passage d'un bus. On ne peut y accéder qu'avec des véhicules légers tels les fourgons. Les communes n'en possédant pas, elles ne peuvent que se rabattre sur les transporteurs privés lorsque leurs ressources financières le leur permettent. L'an dernier, certaines APC, avec l'autorisation de la wilaya, ont privilégié ce mode de ramassage scolaire, très pratique d'ailleurs puisqu'il permet d'atteindre les endroits les plus isolés. C'est dans ce sens que des conventions ont été signées avec de jeunes transporteurs. Si le problème a été réglé l'année dernière, cette solution n'a pu être reconduite cette année, l'administration n'ayant pas honoré les factures des transporteurs. A Aït Yahia, comme à Imsouhal, le problème est posé de la même manière. Les conventionnés de ces deux communes refusent de reconduire le contrat tant qu'ils ne sont pas entrés en possession de leur dû. Aucune solution les concernant ne semble se profiler à l'horizon alors que l'année scolaire bat son plein. Si les communes assurent, tant bien que mal ; le transport avec leurs moyens limités, les conditions offertes aux enfants sont loin d'égaler le confort des privés. Il n'est pas rare de voir les bus, surchargés, peiner à grimper la côte sous les vociférations des enfants, agglutinés dangereusement aux fenêtres. Dans une commune limitrophe, on en est encore aux vieux camions aménagés, pour le transport d'enfants. L'essentiel est que les élèves arrivent à l'école. Quant à leur sécurité et au confort, ils ne semblent pas être le souci principal dans l'opération.