S'il n'y a pas de fumée sans feu, comme dit l'adage, il n'y a pas non plus de rats sans garde-manger dans les décharges sauvages qui pullulent dans les quartiers du Vieux Rocher. De ce point de vue, la ville est assez bien « garnie », malgré les énormes moyens déployés par les services compétents de la commune pour éradiquer ce phénomène, dont l'incidence se mesure surtout à l'incivisme de certains citoyens qui ne respectent ni leur propre cadre de vie, ni celui des voisins en déversant leurs détritus dans les alentours immédiats de leurs habitations. Résultat des courses, nombreuses sont les cités constantinoises qui sont envahies, dès la tombée de la nuit, par des colonies de rats qui font ripaille grâce à la nourriture, abondante, mise à leur disposition par l'homme. Conscients des graves maladies pouvant être véhiculées par ces rongeurs, qui se reproduisent à grande vitesse, les services compétents, et à leur tête le bureau d'hygiène communal (BHC), tentent, avec les moyens du bord, d'éradiquer ce phénomène. Mais, selon plusieurs avis concordants, la tâche est loin d'être aussi facile eu égard à la multitude de sites où les rats trouvent refuge. Pour le compte du 1er semestre 2008, le BHC a mené 348 opérations de dératisation contre 449 durant toute l'année 2007, selon le premier responsable du secteur. Toutefois, malgré la débauche d'énergie déployée, les différentes parties en lice avouent se trouver en inadéquation avec le nombre pullulant de rats, en augmentation exponentielle.