Juchée sur les hauteurs et dominant la plaine de la Mitidja, la coopérative El Amel est un petit village « oublié » situé non loin de la cité des Oliviers, au nord de la commune de Blida. Les habitants de ce quartier vivent le calvaire au quotidien par faute de commodités insuffisantes qui rendent difficile le cadre de vie telles que la sécurité et l'amélioration urbaine. « Dans cette cité, on ne peut pas recevoir nos invités car les lieux ne sont pas sécurisés du tout. Il y a un danger permanent », dira M. Rabah, un des habitants qui précisera : « Il n'est pas du tout recommandé de venir seul dans notre village. Il faut être « escorté » pour traverser les lieux. D'ailleurs, il nous arrive souvent de servir de gardes pour les gens qui s'aventurent dans les parages. On se sent obligés de les accompagner jusqu'à leur destination. » Notre interlocuteur nous signalera, pour mieux préciser ses dires, que les dangers sont divers, mais les plus répandus sont le vol, les agressions physiques et la présence de nombreux chiens enragés qui peuvent vous attaquer à n'importe quel moment. D'autres problèmes sont à signaler dans ce village où les habitants souffrent le martyre. Des problèmes sont vécus au quotidien, comme la fréquence irrégulière de passage des éboueurs qui pénalise grandement la population de ce village. Plus grave encore, le village se trouve implanté dans une zone considérée comme étant une décharge publique pour toutes les communes limitrophes. En plus des odeurs nauséabondes qu'elle dégage à longueur de journée, cette décharge prend feu pratiquement chaque soir au grand désarroi et désappointement du voisinage. Dans ce décor lugubre, il faut noter aussi l'absence d'amélioration urbaine, notamment le tapis de bitume qui transforme le passage vers cette cité en un véritable cauchemar. « Nous rencontrons les pires difficultés pour atteindre nos maisons, surtout pendant les intempéries. La terre est faite d'argile rouge, ce qui rend la chaussée glissante et très dangereuse », se lamente une citoyenne qui signale qu'à cause de ce problème, elle envisage de vendre sa maison et d'acheter ailleurs où les conditions de vie adéquates sont réunies. Contactée à ce sujet, l'APC de Blida annonce qu'une délégation communale est sortie, il y a peine un mois, afin d'établir un plan d'amélioration urbaine. Selon la même source, le tapis de bitume sera réalisé dans les prochains jours.