Les contrecoups de la grave grise économique mondiale, qui s'est emparée des principales places boursières en Europe et aux USA notamment, n'ont pas manqué de provoquer un vent de panique au niveau du marché informel de la devise à Mila. Le change de devises, étant par définition un marché frileux, la baisse du taux de change de l'Euro au niveau du marché informel a mis les cambistes dans l'expectative, pour ne pas dire dans une posture d'alerte maximale. En tout état de cause, au niveau des places publiques, réputées pour l'importance de leurs transactions en devises, surtout à Chelghoum Laïd, Tadjenanet, Téleghma et, à un degré moindre, Mila et Grarem, les cambistes ont opté, nous dit-on, pour « la prudence » et sont sur leurs gardes. Selon ces derniers, la baisse considérable de l'Euro par rapport au dollar américain trouve son explication dans le net recul de l'achat de la devise induit par l'absence, en pareille période, de postulants pour la Syrie, la Chine, la Turquie et les Lieux-Saints de l'Islam. La majorité des cambistes ayant pignon est dubitative et évasive, se gardant volontairement d'avancer un quelconque taux de change de l'Euro afin de « ne pas interférer le cours de la devise et, partant, créer un réflexe de suspicion chez les acheteurs potentiels », nous disent certains spécialistes du change informel. « Pour l'instant, les cambistes sont sur la défensive préférant ne pas s'aventurer dans de grandes transactions de vente et d'achat de peur d'y laisser des plumes », nous murmure-t-on à l'oreille.