Après une trêve de plusieurs semaines, les professeurs et docents reprennent le chemin de la protestation. Réunis hier à Alger, le Syndicat des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) et celui des maîtres assistants ont décidé d'aller vers un nouveau débrayage dès le début du mois prochain. « Nous avons réuni les professeurs, les docents et les maîtres assistants en assemblée générale. Nous avons décidé, à l'issue de cette AG, d'aller vers une grève de trois jours les 9, 10 et 11 novembre prochain. Il n'y aura ni soins ni enseignement durant ces trois jours », affirme le professeur Djidjeli, secrétaire général du SNPDSM. Cette action sera coordonnée, affirme-t-il, avec la coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique qui regroupe des syndicats de l'éducation, de la santé et de l'administration. « Nous allons organiser une action commune avec la coordination. En plus de la grève, notre syndicat organisera, le 11 novembre, un sit-in au niveau de l'hôpital Mustapha Pacha », ajoute-t-il. Mais avant de décider d'aller à la grève, l'assemblée générale du SNPDSM a établi un bilan des actions menées auparavant. « Nous avons constaté que le gouvernement n'a absolument rien fait pour prendre en charge nos revendications », enchaîne-t-il. Le syndicat conteste le report à une date ultérieure de la mise en place du nouveau régime indemnitaire qui devait compenser les insuffisances de la nouvelle grille des salaires. « Malheureusement, le gouvernement a décidé de ne traiter la question du régime indemnitaire qu'à l'horizon 2009. C'est décevant ! L'horizon 2009 est indéfini et nous ne pouvons plus attendre », lance-t-il, en rejetant la responsabilité de cette situation sur l'Exécutif. « L'ancien chef de gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avait annoncé, à l'occasion de la promulgation de la nouvelle grille des salaires, que le régime indemnitaire sera prêt dans deux à trois mois. Il n'a pas tenu ses promesses », déplore-t-il. Outre cette revendication, le SNPDSM demande également la reconnaissance des syndicats autonomes en tant que partenaires sociaux. « Nous sommes là pour longtemps. Il faut que le gouvernement nous consulte et demande notre avis sur les questions qui concernent l'avenir des fonctionnaires », conclut-il.