Mouvement n Après une trêve qui n'aura duré que le temps d'une élection, voilà que le front de la contestation sociale refait son apparition à la faveur de la reprise de la grève des professeurs, les docents et les maîtres assistants et également des psychologues. Ces derniers, réunis sous la houlette de leurs syndicats respectifs, le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (Snpdsm) et le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy), reviennent donc à la charge après avoir mis momentanément de côté leurs revendications peu après la tenue de l'élection présidentielle qui s'est déroulé jeudi dernier. Les hospitalo-universitaires ont donc officiellement reconduit, depuis hier, leur mouvement de grève cyclique à raison de trois jours par semaine. Hormis un service minimum, le débrayage se traduit par la suspension de toutes les interventions à l'intérieur des blocs opératoires et les différents autres soins. La décision de reconduire la grève a été entérinée par le Conseil national du Snpdsm réuni vendredi dernier, une occasion pour les hospitalo-universitaires de réitérer leur attachement à l'option consistant en le gel des examens de sciences médicales. D'ailleurs, au cours de la semaine dernière, plusieurs examens ont été purement et simplement reportés, tandis que les grévistes se disent «conscients» que «rien ne pourra se faire en ce moment et jusqu'à l'annonce du nouveau gouvernement». Mais d'ici à là, ils comptent maintenir leur mot d'ordre de grève. Les hospitalo-universitaires appellent les pouvoirs publics à reconnaître les organisations syndicales autonomes en qualité de partenaire social à part entière et à la révision de la grille salariale et du point indiciaire. De leur côté, les psychologues ont décidé également, tout comme leurs «frères de contestation» les hospitalo-universitaires, de revenir à la charge et de reconduire leur mouvement de grève cyclique de trois jours à partir du 18 avril courant, une annonce faite, hier, à la faveur d'un communiqué. Une occasion pour les adhérents du Snapsy de crier leur «ras-le-bol» et leur «lassitude» à l'égard des autorités publiques qui font preuve, selon eux, d'indifférence quant à leurs revendications. Tout en pointant du doigt le «désengagement» du ministère de Santé envers les psychologues, notamment en ce qui concerne les promesses faites, en janvier 2009, relatives au règlement de leur situation socioprofessionnelle, le Snapsy se dit prêt à briser (une nouvelle) fois le mur du silence et à investir la rue pour mieux se faire entendre des autorités. Selon les psychologues, l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles passe par l'élaboration d'un statut particulier de leur fonction, mais aussi une réévaluation conséquente de leurs salaires. Ils demandent leur reclassification de la catégorie 12 à la 13 et appellent à l'ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire.