Le comité préparatoire du 5e Congrès mondial amazigh (CMA), dirigé par le vice-président de l'organisation, le Marocain Rachid Raha, a été l'hôte de la Coordination des archs, daïras et communes (CADC) le week-end dernier à Tizi Ouzou. Ces assises se sont tenues parallèlement au congrès de Meknès, au Maroc, de la même organisation, au terme de plusieurs mois de tiraillements entre les deux protagonistes sur le choix du lieu de la tenue du congrès, entre l'aile du président Belkacem Lounès et le clan de Rachid Raha. Ce dernier, apprend-on, a été interpellé et empêché de sortir du territoire à l'aéroport Houari Boumediène, en compagnie de 36 autres congressistes. Organisé au siège de ladite coordination, le CMA n'a finalement été ni interdit ni autorisé par les autorités locales. Il est à noter également l'absence des délégations espagnole et des îles Canaries. Toutefois, plus d'une quarantaine d'associations représentaient les wilayas de Boumerdès, Béjaïa, les Aurès et la communauté amazighe établie en France. Les travaux se sont déroulés dans la sérénité, en dépit de la surveillance policière. Afin d'apporter une solution au déchirement et à la guerre de leadership au sein de l'organisation, les congressistes ont abouti à l'instauration d'une présidence collégiale et tournante avec l'élection de trois présidents qui seront mandatés une seule année à la tête du CMA. Les membres des conseils fédéraux ayant été votés, les participants ont élu à l'unanimité Mlle Ferroudja Moussaoui présidente, en attendant les deux autres présidents qui seront élus par les associations établies à l'étranger et la délégation marocaine.