Comment se présente pour vous cette 13e édition du SILA ? Cette édition s'annonce meilleure et prometteuse que les autres. Il suffit de s'y attarder pour reconnaître que nous sommes loin du couac et du vide de l'an dernier. Il y a tout de même des signes qui ne trompent pas. Et puis comme tous les Salons du monde, c'est un espace de rencontres. C'est une occasion de rencontres, pas seulement entre le lecteur et le livre, mais aussi entre les éditeurs eux-mêmes, les auteurs eux-mêmes, les éditeurs et les auteurs... Je pense que c'est une grande fête du livre. C'est une occasion pour faire le point. La sempiternelle appréhension du visiteur lecteur, c'est le prix onéreux du livre... Ecoutez, le prix du livre demeure jusqu'à maintenant un problème insoluble, parce qu'il est lié à tellement d'éléments qui échappent aux professionnels du livre. Tant que ces éléments continuent d'exister, le livre coûtera toujours cher, tant que nous continuerons à importer tout ce qui est nécessaire à la fabrication du livre, en dehors de la matière première intellectuelle, du papier, de l'encre... Nous sommes obligés d'accepter le fait que c'est onéreux. C'est la parité du dinar par rapport aux monnaies internationales. Tant que l'édition ne peut pas tabler sur un lectorat suffisamment important pour que les tirages soient conséquents, tant que le réseau de bibliothèques, notamment scolaires, n'est pas en place de façon à permettre à un éditeur de faire un tirage moyen de 5000 à 10 000 exemplaires par ouvrage, les prix des livres seront toujours prohibitifs. Pour encourager la lecture, feriez-vous des promotions sur le prix des livres... C'est vrai, il y aura des promotions mais pas pour les rossignols. Cela dépend des maisons d'édition. Je préfère ne pas faire de spéculations. Mais il y a des maisons d'édition qui peuvent dire par exemple : le dernier jour du Salon, nous vendons à moins de 10% ou encore 20% le manuel parascolaire... Il peut y avoir des rabais spéciaux pour certaines collections.