Repris en main le 5 juillet dernier au terme d'une interminable période d'hibernation, qui aura duré plus d'une décennie, les courts de tennis, situés à la cité Kouhil Lakhdar, et plus précisément au lieudit les Platanes, ne semblent pas pour autant « guéris »du mal qui les ronge, ayant abouti à leur mise en veilleuse. En effet, selon Tahar Sehili, le néo-président de la ligue constantinoise de lawn-tennis, et fer de lance de cette opération de réanimation, de nombreux grains de sable continuent à enrayer les mécanismes mis en place pour insuffler une dynamique de renouveau à ces courts foulés antan par plusieurs champions, dont les frères Mahmoudi et Hameurlaïne, et qui accueillent actuellement une école forte de plus de 140 pratiquants, jeunes talents âgés entre 5 et 12 ans. Le dernier incident en date remonte à l'après-midi de jeudi dernier, déplore Tahar Sehili, ajoutant qu'à l'heure H, plusieurs dizaines de tennismen en herbe piaffaient d'impatience devant la grille du tennis club des Platanes, prêts à jouer sur l'un des deux courts en activité. Malheureusement, enchaîne notre interlocuteur, une mauvaise surprise les attendait. Le service compétent de l'APC, propriétaire des lieux, avait changé les serrures de la porte d'accès, au grand dam des enfants et des encadreurs, qui ont remisé, depuis cet incident, raquettes et balles au placard. Autre note discordante relevée ce jour-là par les uns et les autres, le court No 1 était complètement inondé suite au déversement des eaux usées provenant d'une bouche d'égout située aux abords immédiats du court en question. Se refusant pour l'heure à jeter l'anathème sur l'institution responsable de la gestion de ces courts (en l'occurrence l'APC de Constantine), notre interlocuteur n'en déplore pas moins les dysfonctionnements dont ses protégés ont fait les frais, ainsi que le retard enregistré dans l'opération de réhabilitation promise par l'APC, laquelle aurait dégagé une enveloppe financière de 7 MDA (millions) pour mener à bien cette action. Vue de l'autre bout de la lorgnette, à savoir du côté de l'APC, la situation est plus complexe qu'il n'y paraît, d'après la version des faits fournie par le président de la ligue de tennis. En effet, selon M.M. Chibane et Gheroucha, respectivement président de l'APC et vice-président chargé des affaires culturelles et sportives, leur vis-à-vis aurait empiété sur des prérogatives dévolues à l'APC, transformant en bureau une annexe du tennis club des Platanes et procédant à l'affichage de créneaux horaires d'entraînement, alors que cette dernière procédure serait du ressort des associations. A ces reproches, vient se greffer un autre grief jugé intolérable aux yeux du P/APC et de son vice-président en charge de ce dossier, à savoir celui d'avoir institué un droit d'inscription de 2 000 DA par enfant et par an et cela, ont-il tenu à préciser, en procédant à un affichage au niveau des courts de tennis, ce qui pourrait laisser supposer que l'APC est partie prenante dans une démarche dont elle tient à se démarquer totalement et qu'elle condamne en bloc.