Située sur un axe routier desservant l'ouest du pays ainsi que la wilaya de Tipaza, la ville d'El Affroun est dotée d'un service des urgences au niveau de son hôpital qui répond tant bien que mal à la prise en charge des victimes des accidents de la circulation, très fréquents sur les axes El Affroun - El Khemis et El Affroun - Mouzaïa. Face à une demande toujours accrue en matière d'interventions d'urgence qui nécessitent la disponibilité de poches de sang, cet hôpital a mis en place une structure spéciale pour la transfusion sanguine afin de répondre à la forte demande en sang, émanant généralement des victimes des accidents de la circulation. Inauguré le 14 juillet 2007, mais déjà fonctionnel deux mois auparavant, l'établissement, situé au niveau de la cité des 300 Logements, a enregistré 2438 prélèvements qui ont été effectués sur des donneurs, lors de diverses occasions de collecte de sang. Parmi ces donneurs, 179 personnes offrent régulièrement un peu de leur sang, comme c'est le cas de cette femme qui se déplace de la ville de Chlef pour la « bonne cause ». Le « clino-mobile » se déplace une fois par semaine vers les localités de Mouzaïa, Oued El Alleug et la Chiffa pour se rapprocher de la population et faire un travail de sensibilisation quant à l'utilité du don de sang. Ces déplacements réguliers ont permis, depuis une année, de récolter ce précieux liquide auprès de 1528 donneurs bénévoles. Récemment, une convention entre l'établissement public hospitalier d'El Affroun et celui de Hadjout a été signée. Le premier, en sa qualité de fournisseur de produits sanguins labiles approvisionnera le second pour ses utilisations dans le cadre des opérations chirurgicales et autres interventions de soins. En outre, le centre de transfusion sanguine d'El Affroun fait bénéficier d'autres hôpitaux de la région en sang concentré globulaire. La structure a acquis dernièrement un agitateur de plaquettes, un « réshuscope » pour les groupages et un agitateur de poche. Mais d'un autre côté, le service est dépourvu d'une ligne téléphonique et d'un véhicule pour le transport des produits sanguins. A noter enfin que d'après le chef de service du centre d'El Affroun, les responsables de l'Agence nationale du sang ne se sont jamais déplacés sur les lieux pour s'enquérir des conditions de travail et du suivi des programmes en matière de collecte de sang. Une « négligence ».