Une partie importante de la population scolaire d'Aokas doit se débrouiller au quotidien pour improviser un déjeuner. Les plus pauvres des écoliers, collégiens et lycéens, venant des villages éloignés, n'ont d'autre choix que de se sustenter d'expédients qu'ils se partagent dans la convivialité rendant ainsi les privations moins pénibles. La part accordée dans la dernière loi de finances au budget de l'éducation, qui a vu les fonds destinés au financement des cantines scolaires augmenter significativement, devrait suffire aux besoins en la matière. La réalité est tout autre cependant. Les élèves du CEM mixte, du Nouveau CEM et de l'école primaire « les frères Sabour » n'ont pas droit à une cantine scolaire. Si certains parents accusent les responsables de ces établissements de ne pas faire assez pour assurer enfin la restauration de leurs pensionnaires, il faut dire qu'en face les choses ne sont pas ainsi présentées. Le principal obstacle, d'après ces chefs d'établissements, est l'indisponibilité de locaux. L'école « les frères Sabour », à titre d'exemple, attend depuis des années que l'UDS libère les locaux qu'elle occupe à sa proximité pour y installer une cantine, mais cette structure de santé scolaire ne peut pas déménager dans la nouvelle bâtisse érigée à cet effet.